DASSAULT SYSTEMES en légère hausse après le relèvement de ses objectifs

28/07/2011 - 11:45 - Option Finance

(AOF) - Dassault Systèmes (+1,77% à 61,40 euros) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice SBF 120, soutenu par le relèvement de ses objectifs 2011 après un deuxième trimestre solide. L'éditeur de logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur vise désormais un chiffre d'affaires à taux de change constants en croissance de 11% à 12%, contre de +9% à +11% précédemment. Il est attendu entre 1,7 et 1,72 milliard d'euros. Le bénéfice par action, est, lui, attendu entre 2,69 et 2,80 euros, soit une hausse comprise entre 8% et 12%, contre de 2,64 à 2,75 euros auparavant. Il a confirmé viser une marge opérationnelle non-IFRS légèrement supérieure à 29% Au deuxième trimestre, Dassault Systèmes a réalisé un bénéfice par action de 0,64 euro, en hausse de 10%, et une marge opérationnelle de 28% sur une base non IFRS. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 428,6 millions d'euros, en augmentation de 16% à taux de change constants. Le consensus s'élevait à 411 millions d'euros pour les ventes. " Avec une forte demande de nos solutions logicielles, marquée par la progression tant des ventes de nouvelles licences que du chiffre d'affaires récurrent, les résultats du deuxième trimestre ont dépassé nos attentes ", s'est félicité Thibault de Tersant, Directeur Général Adjoint, Affaires Financières. Les redevances initiales ont bondi de 36% à taux de change constants à 110,4 millions d'euros. Pour le troisième trimestre 2011, Dassault Systèmes cible un chiffre d'affaires non-IFRS d'environ 405 à 415 millions d'euros, une marge opérationnelle non-IFRS d'environ 27% et un bénéfice par action non-IFRS d'environ 0,60 à 0,65 euro.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dassault Systèmes est le leader mondial des solutions de gestion du cycle de vie des produits (PLM) avec près de 30% des part de marché, contre 15% en l'an 2000 ; - Dans un environnement de croissance économique contrainte, les entreprises doivent compenser la faiblesse des volumes par une plus grande différentiation de leurs produits par le biais d'innovations et de sorties de nouveaux produits. Cette problématique est naturellement favorable aux achats de logiciels PLM ; - Le 'business model' du groupe et la qualité de son management offrent une bonne visibilité sur l'activité ; - Plus de 60% du chiffre d'affaires des logiciels provient des recettes récurrentes de licences. C'est plus que ses concurrents ; - Disposant d'une offre complète et d'une position dominante sur les secteurs clés de l'automobile, des machines-outils et de l'aéronautique, la société s'attaque désormais aux segments des PME, à de nouveaux secteurs et aux pays émergents ; - La conception produits (Catia) représente encore près de 40% des ventes, mais les 60% restants sont réalisés sur des segments à plus fort potentiel : l'environnement collaboratif (Enovia), l'usine numérique (Delmia), la simulation (Simulia), l'entrée de gamme (Solidworks) et plus récemment la 3D pour tous (3Dvia) ; - Dassault Systèmes dispose d'une bonne capacité à conjuguer innovation et acquisition de technologies ; - Le groupe est entré dans un nouveau cycle produits (V6), alors que la montée en puissance de la V5 n'est pas achevée ; - Le projet d'acquisition d'Exalead, acteur français très innovant dans les moteurs de recherche, devrait permettre à Dassault Systèmes d'enrichir ses suites de solutions ; - La situation financière est saine.

Les points faibles de la valeur

- La valeur s'affiche à ses plus hauts sur 5 ans, ce qui pourrait limiter son potentiel dans les prochains mois. Le titre a d'ailleurs marqué le pas au premier semestre 2011 ; - Les marchés de la CAO (conception assistée par ordinateur) et de la FAO (fabrication assistée par ordinateur) sont matures ; - Les concurrents les plus proches du groupe sont encore puissants et ont stabilisé leurs parts de marché ; - La diversification des débouchés industriels doit être encore renforcée.

Comment suivre la valeur

- Dassault Systèmes est considérée comme une valeur de croissance. Toutefois, l'exposition du groupe aux secteurs aéronautique (15% du CA) et automobile (32% du CA) lui confère une composante cyclique ; - Historiquement, Dassault Systèmes communique de façon prudente en début d'année, de façon à pouvoir progressivement relever ses prévisions au fur et à mesure que l'année avance, notamment après l'épisode encore douloureux du début 2009 où deux avertissements sur résultat consécutifs ont du être annoncés ; - A l'image du secteur informatique dans son ensemble, le marché des logiciels dépend des budgets informatiques des entreprises, eux-mêmes fonction de la conjoncture économique. Les entreprises placent de plus en plus le retour sur investissement au centre de leurs préoccupations. Mais le groupe estime que les clients ont besoin d'innover, après près de deux ans de restrictions, quelle que soit l'évolution de l'économie mondiale ; - Le groupe réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires en dollar américain, ce qui le rend très dépendant de l'évolution du billet vert ; - Le titre pourrait retrouver un intérêt spéculatif à moyen terme si Serge Dassault (43% du capital) souhaite terminer la restructuration de ses participations.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Editeurs de logiciels

Le cabinet Gartner estime que le "cloud computing" devrait fortement se développer dans les entreprises en 2011. Cette technologie, qui consiste à externaliser les applications informatiques d'une entreprise en les stockant sur des serveurs à distance, devrait se banaliser dans les prochaines années. C'est ce qui ressort d'une étude menée auprès de 2 000 directeurs informatiques dans le monde. Si, aujourd'hui, seules 3% des entreprises mondiales ont recours à cette technologie, cette proportion pourrait culminer à 43% d'ici à 2015, dans un contexte de rationalisation des dépenses. D'après Gartner, les budgets informatiques des entreprises devraient croître de seulement 1% cette année. Ils devraient chuter de 7% au Royaume-Uni, compte tenu des coupes budgétaires drastiques opérées dans le secteur public, et se maintenir en France (+0,2%). Divers acteurs, et pas seulement ceux positionnés sur le marché des logiciels, interviennent sur ce créneau. Microsoft concurrence à la fois des SSII, comme Atos Origin, des constructeurs informatiques, comme IBM ou HP, ou des entreprises Internet, telle Amazon. FTB/ACT/