CGGVERITAS tombe dans le rouge au deuxième semestre

29/07/2011 - 10:39 - Option Finance

(AOF) - CGGVeritas a réalisé au deuxième trimestre 2011 une perte nette de 38 millions de dollars (27 millions d'euros) contre un bénéfice de 8 millions de dollars un an plus tôt. La société de services pétroliers a été pénalisée par la démobilisation saisonnière des équipes terrestres en Amérique du Nord, par des interruptions opérationnelles et par des conditions de marché toujours sur capacitaires en marine. La marge opérationnelle a reculé, passant de 6% à 2% fin juin. Le résultat opérationnel a chuté de 57% à 16 millions de dollars. Le chiffre d'affaires a progressé de 16% à 750 millions. CGGVeritas a affirmé que son programme de réduction des coûts se poursuivait comme prévu dans un environnement marqué par l'augmentation du prix du fuel et la faiblesse du dollar. Le carnet de commandes au 1er juillet 2011 s'établissait à 1,31 milliard de dollars, en hausse de 7%. Par ailleurs, le groupe a signé un accord stratégique avec la société norvégienne Spectrum pour l'apport de sa librairie multi-client 2D marine rémunéré en actions et en numéraire. CGGVeritas devient actionnaire de Spectrum à hauteur de 25%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- CGG Veritas est le leader mondial de la sismique grâce à sa filiale Sercel ; - Les dépenses sismiques, situées en amont de la chaîne, sont les premières bénéficiaires du redémarrage des dépenses mondiales d'Exploration/Production ; - Avec une flotte en cours de recentrage et modernisation, CGG Veritas dispose d'atouts pour bénéficier du prochain cycle haussier et réduire l'écart de profitabilité, entre autres avec PGS ; - CGG Veritas profite de la montée en puissance de nouvelles technologies de sismique, dans lesquelles le groupe a déjà beaucoup investi ; - L'entrée du FSI (Fonds Stratégique d'Investissement) à hauteur de 6% du capital confirme les atouts technologiques et concurrentiels de CGG Veritas ainsi que son potentiel de développement ; - Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers grâce à une politique de croissance externe (Sercel, Exploration Resources, Veritas) ; - La fusion avec Veritas donne au nouveau groupe une forte réactivité opérationnelle, une protection des marges et une flexibilité financière inconcevable avant en bas de cycle. Les leviers sur les résultats seront importants en sortie de crise.

Les points faibles de la valeur

- Premier maillon de la chaîne des services pétroliers, le secteur de la sismique est le plus exposé aux réductions rapides des dépenses des compagnies pétrolières. Il est donc ultra cyclique ; - L'agence de notation Standard & Poor's a dégradé fin 2010 les notes du groupe. Ces décisions pourraient renchérir le coût du crédit pour CGG Veritas ; - Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et, de fait, intensifie la pression concurrentielle.

Comment suivre la valeur

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans le sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières ; - Le prix du pétrole est à ce titre un facteur déterminant : un prix élevé favorise les investissements des grandes compagnies, puisque plus rentables ; - Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services parapétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes ; - 2011 sera une année de transition ; les perspectives dépendent du rythme de reprise de l'activité dans le Golfe du Mexique ; - Le succès du plan de restructuration (économies de coûts, modernisation de la flotte, amélioration de la rentabilité de la Marine, partenariats...) serait un catalyseur boursier ; - Le FSI est le premier actionnaire du groupe. Mais le capital du groupe reste très ouvert dans un secteur en pleine consolidation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

En se basant sur une amélioration des perspectives économiques, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011 de 80.000 et 50.000 barils par jour. Cette révision résulte de la prise en compte de nouvelles estimations concernant la croissance économique mondiale, notamment celles émanant du FMI et de l'OCDE En conséquence, l'AIE considère que le monde devrait consommer cette année 86,6 millions de barils par jour (mbj), soit 1,8 million de plus qu'en 2009 (+2,2%). En 2011, la consommation de pétrole devrait s'établir à 87,9 mbj, ce qui constitue une hausse de 1,3 millions de barils (+1,5%) par rapport à 2010. L'hypothèse sous-jacente est que l'activité économique mondiale se développe de 4,5% cette année et de 4,3% l'an prochain. La croissance de la demande de pétrole devrait provenir quasiment uniquement des pays émergents. Ainsi en Chine, la consommation de pétrole a progressé de près de 10% sur un an à fin juin. Ce pays est récemment devenu le premier consommateur d'énergie au monde, détrônant ainsi les Etats-Unis. FTB/ACT/