IMERYS en tête du SBF 120 après des prévisions encouargeantes

29/07/2011 - 10:57 - Option Finance

(AOF) - Imerys bondit de 8,04% à 48,995 euros après la publication de résultats semestriels solides et de perspectives favorables. Le spécialiste des minéraux industriels et matériaux de construction a réalisé au premier semestre 2011 un résultat courant net en hausse de 27% à 157 millions d'euros dans le sillage de la reprise mondiale. La marge opérationnelle du groupe dirigé depuis avril par Gilles Michel, ex-directeur général du Fonds stratégique d'investissement (FSI) a progressé, passant de 12,9% il y a un an à 14%. A périmètre et change comparables, le chiffre d'affaires affiche une hausse de 12% à 1,8073 milliard d'euros (+11,4% en données publiées). Imerys prévoit pour 2011 une hausse de plus de 20% de son résultat courant net malgré un comparatif peu favorable. Le producteur de kaolin a précisé que le rachat de Talc de Luzenac au groupe minier anglo-australien Rio Tinto pour une valeur d'entreprise de 232 millions d'euros devrait être finalisé le 1er août. "La progression des marchés d'Imerys s'est poursuivie au premier semestre 2011 et le groupe a porté sa marge opérationnelle à 14 %. Dans ce contexte, nous sommes confiants dans le fait que la croissance de notre résultat courant net dépassera + 20 % sur l'ensemble de l'année 2011", a commenté Gilles Michel. "La clôture de l'acquisition du Groupe Luzenac, qui devrait intervenir le 1er août prochain, contribuera à l'amélioration de nos performances commerciales et technologiques ainsi qu'à la création de valeur pour nos actionnaires."

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Imerys est le leader mondial des minéraux industriels. Il dispose d'importantes réserves de minéraux rares et de très bonne qualité, comme des réserves de kaolin ; - Imerys bénéficie d'une très grande diversification de ses débouchés et d'une bonne répartition géographique. Imerys réalise près d'un quart de son activité dans les pays émergents ; - Le groupe a une structure de coûts fixes importante induisant un fort effet de levier de la hausse des volumes sur le résultat opérationnel ; - Imerys a su installer d'importantes barrières à l'entrée de ses activités. Le groupe ne connaît pas de concurrence chinoise ; - Le groupe contrôle tout le cycle du produit, depuis la transformation des minéraux jusqu'au consommateur final ; - La spécialisation d'Imerys dans des produits de niche de plus en plus pointus lui permet de renforcer la valeur ajoutée apportée à ses clients et d'accroître ses positions de leader sur ses marchés ; - Le groupe a redressé sa situation financière, ce qui lui permet d'envisager des opérations de croissance externe notamment dans les nouveaux minerais et les pays émergents ; - Le groupe bénéficie d'un actionnariat stable.

Les points faibles de la valeur

- Imerys souffre d'un déficit de notoriété auprès de la communauté financière, ainsi que d'un flottant et d'une liquidité limités ; - Le groupe est exposé à certains marchés à caractère cyclique, comme la sidérurgie, la construction et la publicité ; - Imerys est exposé au dollar et au risque de variation des prix des différentes sources d'énergie, du fret et des produits chimiques notamment.

Comment suivre la valeur

- Le titre est dépendant de l'évolution de la conjoncture économique. Il est notamment sensible au marché de la construction, domaine où le groupe réalise un tiers de son activité ; - Par ailleurs, la valeur est soumise à l'évolution du prix de l'énergie, et plus particulièrement à celui du gaz ; - Le changement à la tête du groupe pourrait, selon les analystes, redynamiser la stratégie de développement, notamment la politique d'acquisition. Gilles Michel, l'ex-directeur général du Fonds d'Investissement Stratégique, a succédé à Gérard Buffière à la tête d'Imerys au printemps 2011. Une annonce qui avait créé la surprise mi-juin 2010.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Moody's a modifié les perspectives du secteur des matériaux de construction en Europe, en les portant de "négatives" à "stables". Cela souligne que les conditions de crédit du secteur ne devraient ni s'améliorer ni se détériorer dans les douze à dix-huit mois qui viennent. La demande semble s'être stabilisée à un faible niveau au quatrième trimestre 2010 et la reprise de la construction résidentielle devrait autoriser une hausse graduelle des volumes en 2011. Néanmoins, un biais négatif est toujours associé à cette perspective stable car des zones de fragilité demeurent au sein de certains pays de la zone euro, comme l'Espagne, l'Irlande et la Grèce. La reprise économique y est lente et la dette toujours élevée. L'agence considère donc que la demande restera sous pression dans ces zones de marché. Sur le segment du ciment, après un recul de 3% de la consommation française en volume en 2010, le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) prévoit une reprise molle cette année : elle ne devrait pas dépasser les 2%. FTB/ACT/