SECHILIENNE-SIDEC : bon premier semestre, prévisions confirmées

29/07/2011 - 11:17 - Option Finance

(AOF) - Séchilienne-Sidec a réalisé au premier semestre 2011 un résultat net part du groupe en hausse de 36,7% à 21,7 millions d'euros. Soutenu par la hausse des capacités de production, l'Ebitda du producteur indépendant d'électricité a grimpé de 37,6% à 62,7 millions. Le chiffre d'affaires a progressé de 19,6% à 167,6 millions. Le groupe, qui a mis plus de 52 MW mis en service au cours du semestre, a confirmé ses perspectives annuelles, soit une hausse d'au moins 15% de l'Ebitda y compris produits de défiscalisation et de 10% de l'Ebitda hors défiscalisation. Séchilienne-Sidec étude actuellement quatorze projets représentant une capacité totale de 670 MW en France, Afrique, Amérique du Nord et Asie. Parmi ceux-ci, les projets de centrales thermiques de CCG-2 en Martinique et de Marie-Galante en Guadeloupe, pour lesquels le groupe vient d'obtenir l'accord de la CRE (Commission de Régulation de l'Energie) pour la signature de contrats de fourniture d'électricité sur 30 ans. Le potentiel de croissance de ses capacités de production d'électricité conduit le groupe à confirmer ses perspectives de progression de l'Ebitda de 50 à 70% à horizon 2015.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- La pertinence du modèle de développement de Séchilienne Sidec, petit producteur d'électricité à partir d'énergies renouvelables, a largement fait ses preuves. Les péripéties industrielles survenues en 2009 ne le remettent pas en cause, selon les analystes. - L'objectif du groupe d'ici à 2012 vise à développer un parc de centrales photovoltaïques de 200 MW et à installer de nouvelles centrales thermiques, essentiellement dans les départements d'outre-mer, de 75 MW. - Grâce à une amélioration de la gestion courante des centrales, la trésorerie du groupe s'améliore.

Les points faibles de la valeur

- La valeur affiche une baisse de 30% en 2010 et de 60% sur 3 ans. - Le titre subit une prime de risque spécifique liée au positionnement géographique de Séchilienne Sidec dans les DOM. - Le groupe est entré dans une phase de remise aux normes, au niveau technique mais aussi social, de son parc de centrales, avec à la clé des incidents techniques et des grèves à répétition en 2009. - Les investisseurs étaient prêts à payer cher un titre qui offrait une combinaison unique de sécurité et de croissance. Bien que non récurrents, tous ces incidents ont démontré que Séchilienne Sidec était une société industrielle à part entière, avec les risques inhérents. - Financière Hélios, l'actionnaire de référence, a été placé un temps sous procédure de sauvegarde, incitant un peu plus à la prudence. - Le groupe devrait connaître cette année la décision de la CRE (Commission de régulation de l'énergie) sur la mise en oeuvre de la clause de force majeure concernant le conflit guadeloupéen. - Il faudra patienter jusqu'à l'année prochaine au plus tard pour assister au retour de la croissance, dans la mesure où aucun des nouveaux projets de centrales (thermique et photovoltaïque) du groupe n'entrera en service cette année.

Comment suivre la valeur

- Séchilienne Sidec étant spécialisé dans la production d'électricité basée sur la valorisation d'énergie renouvelable, les tendances concernant le développement durable sont à suivre. - Les variations du coût des matières premières énergétiques (charbon notamment) influent sur le chiffre d'affaires du fait de l'indexation des prix de vente de l'électricité au coût du combustible. - La détente sur le marché du crédit devrait faciliter le financement des futurs projets. - La volonté affichée de cessions d'actifs par Altamir Amboise, actionnaire du groupe au travers de la holding Financière Hélios, pourrait relancer l'attrait spéculatif sur le dossier qui manque de catalyseur à court terme.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros. FTB/ACT/