Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 a perdu 4,42% cette semaine

29/07/2011 - 17:55 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont signé leur cinquième séance de baisse consécutive sur fond de crise de la dette souveraine en Europe et aux Etats-Unis et de craintes concernant l'essoufflement de la reprise mondiale. Les statistiques publiées cet après-midi ont confirmé le net ralentissement de l'économie américaine. Le pays n'a pas été aussi proche de la récession depuis la crise. Par ailleurs, les résultats d'entreprises en Europe ont été diversement accueillies. Le CAC 40 a terminé en baisse de 1,07% à 3672,27 points, soit une chute hebdomadaire de 4,42%. L'Eurotop 100 a perdu 0,46% à 2254 International Airlines Group (IAG), le groupe né de la fusion entre British Airways et Iberia, s'est distingué favorablement en Bourse. Le titre a gagné 1,93% à 237,10 pence à Londres et 1,88% à 2,708 euros à Madrid, soutenu par la publication de résultats solides et de perspectives favorables. La troisième compagnie aérienne européenne derrière Lufthansa et Air France-KLM a annoncé prévoir une croissance significative de son bénéfice opérationnel cette année après des résultats semestriels en hausse. IAG se démarque nettement de ses concurrents, lourdement affectés par la flambée du pétrole. En repli de 9,50% à 15,805 euros, Veolia Environnement a signé la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par un avertissement sur ses résultats. Dans un communiqué, le numéro un mondial des services à l'environnement a annoncé qu'il ne pourra pas atteindre son objectif de croissance de résultat net en raison de la mise en oeuvre de nouvelles mesures de restructurations. Le groupe attend un résultat opérationnel récurrent en léger retrait à change constant par rapport au résultat opérationnel récurrent publié en 2010, hors VeoliaTransdev. En hausse de 2,15% à 40,40 euros, Saint Gobain a signé la plus forte hausse du CAC 40, soutenu par des résultats semestriels solides et des perspectives encourageantes. Plusieurs brokers ont salué cette publication. UBS a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 50 euros, soulignant que la hausse des prix avait permis au groupe français de dépasser le consensus. Evoquant des résultats robustes susceptibles de rassurer le marché concernant la visibilité du groupe, Société Générale a maintenu également sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 56 euros.

Les chiffres macroéconomiques

En juin, les prix de production de l'industrie française se stabilisent globalement sur le marché français (-0,1 %), après une baisse sensible en mai (-0,5 %), indique l'Insee. La baisse des prix des produits pétroliers est en effet de moindre ampleur au mois de juin et les autres prix industriels ne progressent que modérément ou se stabilisent, a précisé l'institut. Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 2,5% en juillet 2011. En juin, le taux était de 2,7%. La croissance du PIB au deuxième trimestre aux Etats-Unis s'est élevée à 1,3%, inférieure au consensus Reuters de 1,8%. Le déflateur du PIB est en progression de 2,4%. Les économistes attendaient en moyenne 2%. L'indice de confiance des consommateurs est ressorti à 63,7 en juillet, selon une estimation finale. Il était ressorti à 63,8 en estimation préliminaire et les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne 64. Il est à 71,5 en juin. A 17h40, l'euro cote 1,4283 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Prix à la production  : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. FTB/MAF/5