Bernard Aybran : « La crise de la zone euro est loin d'être désamorcée. »

18/08/2011 - 15:33 - Sicavonline
Bernard Aybran : «  La crise de la zone euro est loin d'être désamorcée. »

Alors que les marchés ont quasiment ignoré les conclusions du sommet franco-allemand entre le président de la République Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, le directeur de la multi gestion chez Invesco Asset Management, Bernard Aybran, note que de nombreuses incertitudes demeurent mais retient une bonne nouvelle.

Au lendemain de l'annonce des préconisations du couple franco-allemand sur la gouvernance européenne, les places boursières sont restées très calmes, ce qui, selon Bernard Aybran, revient à dire que l'entrevue de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel « a constitué un non-évènement au niveau des marchés .»

Des Eurobonds envisagés

Bernard Aybran estime toutefois qu'une bonne surprise ressort de ce sommet. Elle concerne les Eurobonds. Alors que les investisseurs s'étaient préparés à ce que ne soit pas abordée par la chancelière allemande et le président français la question de ces fameuses obligations qui permettraient aux Etats membres d'emprunter sous une même signature (celle de la zone euro), le directeur de la multi-gestion de Invesco Asset Management considère « que le simple fait d'en évoquer la possibilité dans un avenir, même lointain, constitue une avancée, qui semblait improbable il y a quelques jours encore.  » Selon lui, avec cette annonce « on entérine le fait que les eurobonds sont envisagés. » La proposition d'une taxe sur les transactions financières européennes, dont il a été aussi question durant la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, paraît en revanche assez floue regrette Bernard Aybran. Ce dernier « imagine très mal le Royaume-Uni l'appliquer » et, par conséquent, doute de son efficacité si « Londres, la plus grande place boursière du continent européen ne s'y soumet pas. »

Le FESF restera en l'état

Au rayon des inquiétudes, le directeur de la multi-gestion d'Invesco Asset Management estime que le refus d'augmenter les moyens du Fond Européen de Stabilité Financière (FESF) traduit « le manque de solidarité entre Etats mais reflète aussi les tensions qui existent entre ceux-ci et la Banque Centrale Européenne (BCE). » Les deux partis cherchent à limiter leur intervention dans le traitement de la crise de la dette souveraine. « Une façon de forcer la main à la BCE pour qu'elle s'engage peut être à effectuer un assouplissement quantitatif »comme la FED l'a fait avec son quantitative easing. Par ailleurs, selon Bernard Aybran l'un des problèmes persistants de la zone euro est que « l'on fabrique des institutions au fur et à mesure que la crise se développe.»regrette la réaction plutôt que la prévention puisqueles décisions sont toujours prises quand l'Euro ou l'Europe sont au plus bas»et en conclut que a crise est loin d'être désamorcée.»

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