Emergents: miser sur hausse du revenu par habitant et de la consommation

05/09/2011 - 17:25 - Option Finance

(AOF / Funds) - "L'impact à court terme des craintes liées aux difficultés d'endettement de la zone euro et de la dégradation par Standard & Poor's de la note de solvabilité américaine sur les pays émergents a été globalement semblable à l'effet ressenti sur les autres marchés du monde : confusion, forte volatilité boursière et perte de confiance des investisseurs. La situation de l'Europe ne nous semble pas aussi grave que celle des Etats-Unis, tant par son ampleur que par les répercussions possibles sur l'économie mondiale", note Templeton Emerging Markets Group. "Jusqu'à présent en revanche, les problèmes de dette des pays développés ont faiblement pesé sur la conjoncture des économies émergentes. De fait, les difficultés causées par les dettes américaine et européenne font à notre avis ressortir le dynamisme budgétaire et fondamental des pays émergents." "D'après le FMI, les économies émergentes enregistreront une croissance de 6,6% cette année, soit trois fois plus que les 2,2% estimés dans les pays développés. Plusieurs pays émergents affichent également des ratios de dette rapportée au PIB inférieurs à ceux de leurs homologues développés, et possèdent des réserves de change supérieures à ces derniers. A mesure que la santé relative des pays émergents se fera remarquer, on pourrait observer une diversification accrue au profit de leurs marchés et au détriment d'actifs et devises de pays accablés par une dette abyssale." "Le commerce entre pays émergents a rapidement progressé, tandis que leur dépendance aux destinations d'exportation traditionnelles comme les Etats-Unis et l'Europe recule depuis plusieurs années. Cette tendance est particulièrement vraie en Asie, où les exportations de plusieurs pays vers les Etats-Unis et l'Europe ont reculé au point que ces derniers ne sont plus leur destination principale." "La Chine en particulier, devient un nouveau vecteur de croissance du reste de l'univers émergent, puisqu'elle réalise d'importants investissements dans d'autres parties de l'Asie, ainsi qu'en Afrique et en Amérique latine. Selon nous, les exportations de la plupart des pays émergents devraient continuer à progresser et joueront un rôle moteur dans leur économie. Nous privilégions toujours deux thèmes d'investissement principaux dans les secteurs liés à la consommation et aux matières premières : la hausse du revenu par habitant et l'augmentation de la consommation dans les pays émergents." "Bien que la détente récente des cours des matières premières ait favorisé l'attrait de plusieurs sociétés du secteur, nous sommes restés très sélectifs en termes d'opportunités d'investissement. Compte tenu des impôts supérieurs sur les bénéfices des sociétés dans certains pays et des négociations relatives à une taxe carbone dans d'autres, il convient de rester prudent car toutes les sociétés ne profiteront pas de la même manière de la hausse des prix des matières premières. Nous avons également continué de privilégier les valeurs de consommation, notamment dans des économies où le revenu par habitant progresse rapidement." "En outre, face au regain d'aversion au risque, nous revoyons nos stratégies pour garantir un positionnement permettant de tirer parti de l'environnement d'investissement en cours. Nous sommes restés à l'affût de valeurs assorties de fondamentaux solides et qui, du fait des corrections majeures de ces dernières semaines, affichent des valorisations attrayantes. Surtout, avec l'avalanche récente de scandales comptables révélés en divers endroits du monde, notre équipe d'analystes chevronnés a renforcé sa vigilance des comptes de sociétés dans lesquelles nous sommes déjà positionnés ou auxquelles nous nous intéressons, ceci afin d'éviter les mauvais élèves." AUT/ALO