SCOR confirme les objectifs de son plan stratégique

07/09/2011 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - Scor a confirmé les objectifs de son plan stratégique " Strong momentum " à l'horizon 2013 suite au rachat du portefeuille mortalité de Transamerica Re en avril dernier et la vente des activités de rentes de SCOR aux Etats-Unis. Avec ces deux changements, qui renforcent la spécialisation du portefeuille de réassurance vie de Scor sur les risques biométriques, le groupe prévoit d'enregistrer un volume de primes brutes émises de 10 milliards d'euros en 2013 (contre 6,7 milliards d'euros en 2010), soit un taux de croissance annuel de 14 % entre 2010 et 2013. Le plan " Strong momentum " prévoit par ailleurs une rentabilité des fonds propres de 10% au-dessus du taux sans risque et une notation financière de niveau " AA ". " Malgré un environnement actuel incertain et difficile, SCOR est en mesure de confirmer l'ensemble des objectifs fixés il y a un an ", s'est félicité Denis Kessler, le PDG du groupe.

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Les points forts de la valeur

- Le groupe a réussi, sous la houlette de Denis Kessler, un redressement spectaculaire. Au bord de la faillite en 2002, Scor est redevenue une valeur classique de réassurance et se positionne au cinquième rang du secteur ; - Les rachats du groupe allemand Revios et du suisse Converium ont permis au groupe de changer de dimension ; - Le groupe présente un profil plus sûr, avec beaucoup moins de risques. Scor est le réassureur le plus diversifié géographiquement avec qui plus est une répartition équitable de l'activité entre assurance-vie et assurance non-vie ; - Avec l'acquisition, au printemps 2011, du portefeuille Mortalité de Transamerica Re, division d'Aegon, Scor devient numéro 2 aux Etats-Unis de la réassurance-vie, le premier marché mondial ; - Le nouveau plan stratégique triennal Strong Momentum, présenté début septembre 2010, a été bien accueilli par les investisseurs. Scor vise une note AA et une croissance annuelle moyenne de l'ordre de 5%, en élargissant sa clientèle et en augmentant la contribution de la gestion d'actifs ; - L'évolution prochaine du cadre prudentiel de l'assurance avec Solvency II ouvre de nouvelles perspectives au secteur de la réassurance. A partir de 2013, les assureurs européens seront obligés d'ajuster leurs fonds propres en fonction des risques supportés. Ce qui devrait les inciter à céder davantage de risques, d'autant qu'il est très difficile d'aller lever du capital actuellement sur les marchés financiers ; - Le groupe dispose d'une bonne situation de liquidités. Il promet de maintenir un ratio de distribution du dividende élevé pour le secteur : de 43% en moyenne ces trois dernières années, il devrait être de 38% au minimum d'ici à 2013 ; - Le rendement est d'environ 6%.

Les points faibles de la valeur

- La succession de catastrophes naturelles ces derniers mois pèse sur le secteur en Bourse ; - L'acquisition de la filiale américaine d'Aegon renforce l'exposition de Scor aux Etats-Unis : toute baisse du dollar pénalise le groupe ; - Scor n'est plus une valeur de recovery ; - En tant que valeur financière, Scor est assez volatile en Bourse ; - La réassurance n'est pas considérée comme un secteur facile à comprendre. Les investisseurs ont du mal à valoriser les activités de Scor en Bourse.

Comment suivre la valeur

- La réassurance est une activité contre-cyclique : plus le contexte économique est tendu, plus les assureurs ont besoin de céder une partie des risques aux réassureurs ; - A suivre également, la capacité du groupe à faire passer des hausses de tarifs lors de leur renouvellement en début d'année civile. Assureurs et réassureurs discutent des tarifs lors des traditionnels rendez-vous de début septembre à Monte-Carlo ; - Le secteur mondial de la réassurance est confronté à un environnement international en perpétuelle évolution, notamment en matière de réglementation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Après cinq années de baisse, les professionnels estiment que les tarifs de l'assurance auto devraient être orientés à la hausse pour au moins trois ans. La progression pourrait se situer entre 3% et 5% en 2011. Sur trois ans, les assureurs espèrent une progression globale de près de 10%. Cette évolution résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs. Premièrement, avec une grande fréquence d'évènements climatiques (notamment tempêtes Klaus et Quinten), le nombre de demandes de réparation a explosé. De plus, la baisse du prix de l'essence a incité davantage de français à utiliser leur voiture. Le trafic routier a progressé entre 4% et 5% en 2009. Les automobiles respectent moins les limitations de vitesse, ce qui accroît le nombre d'accidents avec dégâts matériels (+2% en 2009). Enfin, le coût moyen des réparations s'est surenchéri (+3% à +4% par an). Conséquence : le ratio combiné de l'assurance auto, qui en rapportant les sinistres et les coûts aux primes est un indicateur clé, a gagné 7 points en 2009. A 109%, il a atteint son pire niveau depuis 1998. Les assureurs réagissent à cette détérioration en augmentant leurs tarifs. FTB/ACT/