(AOF / Funds) - Les interrogations se multiplient sur l'évolution de l'économie globale, estime Philippe Waechter, le directeur de la recherche économique de Natixis AM. " L'activité semble avoir "calé" au 2e trimestre un peu partout dans le monde ", remarque-t-il. " Les investisseurs perçoivent cette fragilité de l'environnement dans sa difficulté à repartir de l'avant ", ajoute-t-il. Il constate que la perception du ralentissement a été telle qu'ils ont été incapables de se projeter à un horizon même peu éloigné. C'est selon lui ce qui les a incités à arbitrer de façon significative sur les marchés entre actifs risqués et non risqués. Cet arbitrage traduit la réduction de l'horizon économique lorsque l'incertitude s'accroît. Les risques pris ne sont alors plus les même. " Après avoir longtemps craint une rechute en récession au printemps 2010, les marchés financiers se sont remis à espérer lorsque la Reserve Fédérale américaine a poursuivi sa politique monétaire hétérodoxe avec l'assouplissement quantitatif (quantitative easing 2) ", observe de son côté Franck Nicolas, directeur Allocation globale et ALM de Natixis AM. " Les marchés financiers ont semblé se reprendre jusqu'à la fin 2010 et les entreprises ont continué de communiquer sur un environnement relativement bien orienté avant qu'une divergence notable entre indicateurs d'activité et enquêtes de confiance et réalité économique ne marque ces derniers mois ", analyse-t-il. AUT/ALO