EdRAM abaisse le risque sur ses portefeuilles

12/09/2011 - 16:13 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Au cours de l'été, les perspectives économiques globales ont continué de se dégrader dans des contextes politiques au sein des pays développés en raison d'un manque de volonté et surtout de cohésion clairement affichée. La réunion d'urgence des dirigeants de la zone euro le 21 juillet à Bruxelles n'a pas permis de lever les doutes sur la soutenabilité des dettes souveraines des Etats les plus fragiles de la zone", note Edmond de Rothschild Asset Management. "Pour faire face à ces inquiétudes, les Etats mettent en place, les uns après les autres, des plans d'austérité qui, dans un contexte déjà incertain, vont peser sur la croissance en 2011 et plus particulièrement en 2012. Les anticipations de croissance de la zone euro ont été nettement revues à la baisse pour 2012, autour de 1-1,5%." "Aux Etats-Unis, le blocage politique illustré par l'incapacité à trouver un compromis clair et durable sur le relèvement du plafond de la dette devrait perdurer d'ici l'élection présidentielle de 2012. Le manque d'amélioration de la situation économique nécessiterait pourtant des initiatives politiques fortes. Les indicateurs de confiance publiés durant l'été montrent un risque significatif de dégradation accélérée de l'environnement économique alors que la situation sur les deux principaux fronts de l'emploi et de l'immobilier ne s'améliore toujours pas ou pas suffisamment." "La situation des pays émergents reste enviable. Le décalage dans leur cycle de croissance économique les a obligés, depuis la fin de 2010, à procéder à des resserrements monétaires pour faire face à l'accélération de l'inflation. Cependant, la dégradation des perspectives globales de croissance, alors que l'inflation a sans doute atteint son pic au cours de l'été, leur offre des marges de manoeuvres plus importantes." "Les prochaines semaines apporteront des éléments de réponse importants quant à l'ampleur du ralentissement auquel nous faisons désormais face. Anticipant cette dégradation, les Bourses mondiales ont corrigé au cours de l'été en particulier en zone euro, les investisseurs se réfugiant vers des actifs dits sûrs : or, Bund, Treasuries, franc suisse, yen. Dans ce contexte incertain et alors que la volatilité reste très élevée, il nous apparait opportun de réduire le risque sur nos portefeuilles." "Nous initions donc un score négatif sur les actions américaines : en effet, le S&P 500, après avoir testé un point bas à 1.080 hors séance, a sensiblement rebondi pour s'établir au-dessus de 1.200, soit environ 10% en deçà de son plus haut niveau de l'année et encore en hausse de près de 15% sur un an. Le degré de capitulation des investisseurs sur ce marché nous apparaît donc sensiblement inférieur à celui des autres grandes zones." "Alors que la dégradation de l'environnement macroéconomique se confirme, les perspectives microéconomiques ont été revues de façon extrêmement différenciée par les marchés : une partie des valeurs a d'ores et déjà retrouvé les niveaux de 2008-2009 alors que les valeurs considérées comme les moins sensibles au cycle et dont le poids dans les indices est significatif parviennent à limiter la casse dans un contexte global où les profits des entreprises ont continué leur reprise vigoureuse au deuxième trimestre." "Malgré le volontarisme de la Réserve fédérale, et en particulier de son président Ben Bernanke, les antagonismes actuels entre Républicains et Démocrates sont tels que la situation politique est dans l'impasse, alors que les moyens potentiels d'action gouvernementaux sont supérieurs à la marge de manoeuvre restante en matière de politique monétaire." "Dans le même temps, nous relevons notre score sur les taux américains de négatif à négatif-neutre, prenant acte des déclarations de M. Bernanke sur le maintien des taux sur leur niveau actuel jusqu'à mi-2013 alors que les Treasuries se situent en dessous des niveaux d'inflation. Si le niveau du 10 ans peut sembler sur des niveaux extrêmement bas à 2,25% (après voir franchi les 2%) alors même que la signature de l'Etat a été remise en cause, la situation reste trop incertaine." "Nous conservons notre score neutre sur les actions européennes. Contrairement aux soubresauts de 2010, que nous avions considéré comme des occasions d'achat, la lenteur et la difficulté de résoudre la crise de la dette souveraine risquent de continuer à peser sur les investisseurs. Néanmoins, le marché est en chute de 22% depuis le 21 juillet sans aucune phase de vrai rebond et dans des amplitudes quotidiennes de 4/5%. Nous pensons donc que nous aurons, dans les prochaines semaines, de meilleures occasions d'aménager nos positions." "Nous conservons un score positif sur les actions des pays émergents qui bénéficient d'un contexte macroéconomique local plus favorable et de marges de manoeuvre budgétaires et monétaires. Au sein des pays émergents, nous privilégions la Chine, dont le pouvoir politique centralisé a une fonction de réaction plus rapide, et la Russie, dont les incertitudes politiques seront levées avant la fin de l'année et ce, alors que le cours du Brent reste ancré au-dessus de 100 dollars. La situation idiosyncratique du Japon, renforcée par la reprise consécutive au tremblement de terre, nous amène à conserver un score positif." "La récente démission de M. Kan et l'élection de M. Noda est, à ce titre, positive. Malgré des conditions attrayantes sur le crédit et les convertibles, au regard de la situation très saine des entreprises, nous ne souhaitons pas nous renforcer à ce stade compte tenu de conditions de liquidité de marché qui ont été plutôt bonnes dans le contexte récent mais qui pourraient se dégrader si des rachats s'enclenchaient. " "Enfin, sur les devises, l'euro et le dollar ont chacun leurs faiblesses : fragilité des situations budgétaires et bancaires en Europe et risque de dévaluation organisée aux Etats-Unis. Nous trouvons donc toujours de la valeur sur les devises émergentes ainsi que sur le dollar canadien et la couronne norvégienne." AUT/ALO