Les stratégies prudentes sont payantes (EFG Asset Management)

15/09/2011 - 17:13 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les marchés actions ont à nouveau connu une semaine très difficile et reviennent sur les plus bas de l'été. L'Eurostoxx 50 chute de 6,6% et le Cac 40 de 5,5%, ce qui ramène les performances de ces indices depuis le début de l'année en deçà de -20%, à -24,7% et -20,8% respectivement. Une nouvelle fois, le marché américain résiste beaucoup mieux, à l'image de l'indice S&P 500 qui ne cède que 1,7% sur la semaine, et -8,2% depuis le début de l'année", notait EFG AM dans sa lettre hebdomadaire. "La volatilité a continué d'augmenter, de 24% en Europe et de 14% aux Etats-Unis, se maintenant ainsi à des niveaux particulièrement élevés." "Le taux de change euro-dollar, enfin, reflète bien les difficultés dans lesquelles se trouvent les marchés européens puisque la monnaie européenne abandonne 3,9% contre le dollar et clôture la semaine à 1,3656 dollar. Tant que la situation ne se stabilisera pas, les analystes tablent sur un prochain objectif à 1,3220 dollar. Dans le même temps, la banque centrale suisse a fixé un cours plancher de 1,20 CHF pour 1 euro, afin de stopper l'appréciation continue de sa devise considérée comme une valeur refuge dans ce contexte agitée." "En dépit de l'annonce du plan Obama, qui d'ailleurs a déçu les attentes malgré sa taille colossale, c'est l'Europe qui a cristallisé toutes les attentions et les inquiétudes cette semaine. Lors de la conférence de presse tenue jeudi, Jean-Claude Trichet a rappelé que la crise que l'on connait actuellement est la plus grave depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Afin d'empêcher une détérioration de la situation, la BCE est prête à intervenir sur les marchés et à continuer d'acheter de la dette souveraine." "Néanmoins, la démission, Vendredi, de Jürgen Stark de son poste à la BCE a semé le trouble sur les marchés qui y ont vu un signe supplémentaire des dissensions qui semblent faire le quotidien des dirigeants européens. Au cours du week-end, des rumeurs de faillite prochaine de la Grèce ont renforcé les craintes des investisseurs, d'autant plus qu'à en croire ces bruits de marché, l'Allemagne serait désormais disposée à promouvoir une faillite ordonnée de la Grèce afin de sauver l'euro." "Tout ceci ne favorise pas les banques européennes dont les cours de bourse continuent de s'effondrer, à l'image du titre BNP Paribas qui perd près de 50% depuis le 22 juillet. Conjuguées avec les appels lancés par le FMI en faveur d'une recapitalisation des fonds propres des banques européennes, les dégradations de Société Générale et Crédit Agricole risquent de mettre à mal sur la durée les titres des établissements concernés et leur accès à la liquidité sur le marché." AUT/ALO