EADS : AIR FRANCE-KLM veut acquérir 60 A350 XWB

16/09/2011 - 08:52 - Option Finance

(AOF) - Airbus annonce qu'Air France-KLM a fait part de son intention d'acquérir jusqu'à 60 A350 XWB, dont 25 A350-900 devant faire l'objet d'une confirmation de commande très prochainement. " La famille A350 XWB (Xtra Wide-Body) comprend trois appareils long-courriers totalement nouveaux, offrant une capacité de 270 à 350 sièges dans un aménagement tri-classe standard et un rayon d'action pouvant atteindre 8 500 nm (mille marin) ", a précisé la principale division d'EADS. A la fin août, Airbus totalisait des commandes fermes portant sur 567 A350 XWB, destinés à 35 clients.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- EADS est le n°1 européen et le n°2 mondial de l'industrie aéronautique, spatiale et de la défense ; - La principale filiale du groupe, Airbus, est leader mondial de l'aéronautique civile ; - EADS bénéficie d'un carnet de commandes très élevé, de presque 10 ans de chiffre d'affaires ; - Le succès commercial de l'A380 est manifeste et permet à Airbus de vendre désormais l'appareil 25% au dessus de son prix de lancement ; - Malgré l'échec sur le contrat des avions ravitailleurs américains, EADS est désormais un acteur que le Ministère de la Défense américain ne peut ignorer. Le groupe devrait en tirer les fruits à court terme (nouveaux contrats, procédure d'acquisition d'un groupe américain facilitée...) ; - Grâce à des avances sur commandes significatives, le groupe dispose d'une trésorerie importante, lui permettant d'absorber les à-coups du marché et d'envisager des acquisitions ; - Le groupe a décidé de renouer avec sa politique de distribution de dividendes ce qui est interprété comme un signe de confiance dans l'avenir.

Les points faibles de la valeur

- EADS souffre d'un déficit de confiance auprès des investisseurs après une succession de difficultés pour exécuter ses grands programmes dans le passé. Le marché applique une prime de risque encore élevée au risque d'exécution ; - La profitabilité du groupe en 2011 sera encore marquée par le poids du passé chez Airbus. L'avionneur demeure le principal sujet d'interrogations ; - Les efforts du groupe pour réussir le programme de l'A350 ont un coût qui se reflète, entre autres, dans l'augmentation des frais de R&D ; - La volatilité du dollar est une contrainte permanente ; - Son concurrent Boeing est mieux armé pour faire face à la crise de l'aviation civile du fait de son activité militaire qui représente la moitié de son chiffre d'affaire contre environ 10% pour EADS ; - Les budgets de défense sont sous pression et pourraient affecter les résultats du groupe ; - Alors que la Chine affiche son intention de compter parmi les grandes nations aéronautiques au 21ème siècle, la pression s'accroît sur Airbus et en particulier sur sa gamme court/moyen-courrier directement menacée par le projet d'avions chinois C919 dont le premier vol commercial est attendu en 2016. Airbus a néanmoins opté pour une remotorisation de sa gamme A320 à horizon 2016.

Comment suivre la valeur

- 2012 devrait être l'année du renouveau caractérisée par une progression significative de la rentabilité du groupe. Mais cela passe immanquablement par le redressement d'Airbus ; - Le potentiel boursier d'EADS repose sur la poursuite de l'amélioration du secteur du transport aérien et sur la rentabilisation des grands programmes A380 et A350 ; - Les performances de l'entreprise sont étroitement liées à la santé des compagnies aériennes, en raison de l'importance de l'aviation civile dans son chiffre d'affaires. La bonne santé du secteur aérien dépend, elle, de la situation géopolitique et économique mondiale, influant sur le tourisme et les voyages d'affaires, mais aussi du prix de baril de pétrole. Les prévisions de livraisons d'avions représentent un indicateur à étudier de près ; - Le cours du titre est très sensible à l'évolution du dollar par rapport à l'euro, avec des coûts payés en majorité en euros et plus de la moitié des recettes facturée en dollars ; - Le groupe cherche néanmoins à limiter l'impact des fluctuations du cours du dollar par rapport à l'euro en développant sa production aux Etats-Unis pour étendre sa base de coûts en dollars. Cela lui permettrait d'accroître sa compétitivité par rapport à son concurrent Boeing ; - EADS souhaite renforcer significativement son exposition aux activités de défense au cours des années à venir.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Les analystes s'attendent à un rebond des fusions acquisitions dans le secteur, qui était jusqu'ici resté en marge du mouvement. La dernière opération a été réalisée fin octobre 2008, lorsque Finmeccanica a acquis DRS Technologies pour 5,2 milliards de dollars. Safran vient de boucler le rachat de l'américain L1 pour 1 milliard de dollars. Il aimerait également racheter Zodiac, alors que celui-ci tient à son indépendance. Plusieurs indicateurs soulignent la consolidation potentielle du secteur. Pendant la crise, les différents intervenants ont généralement géré leur trésorerie de façon prudente, ce qui leur permet aujourd'hui de bénéficier de liquidités abondantes. En outre, restructurés, ils bénéficient de finances assainies. FTB/ACT/