Nordea souligne la bonne tenue des finances publiques scandicaves

19/09/2011 - 11:10 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Alors que la dette souveraine des pays occidentaux concentre toute l'attention des marchés, de plus en plus d'investisseurs se tournent vers des régions jouissant d'une gouvernance plus responsable, afin de diversifier leurs actifs et d'assurer une meilleure protection à leurs placements. Parmi les rares pays qui ont bien géré leurs finances publiques au cours des dix dernières années, la Norvège et la Suède se distinguent, avec un niveau d'endettement parmi les plus faibles en Europe et un solde budgétaire équilibré, voire excédentaire", note Nordea. "Ainsi, au regard des CDS à cinq ans sur les emprunts d'Etat, les pays nordiques apparaissent de loin comme les plus sûrs au monde." "La bonne gestion des fonds publics et de l'environnement fiscal sont depuis des années, des enjeux essentiels pour les gouvernements nordiques. De ce point de vue, la Norvège est le seul pays occidental (avec la Suisse) à présenter un budget excédentaire (+12,4%). La Suède prend le même chemin avec un budget aujourd'hui à l'équilibre, certainement excédentaire dès l'année prochaine." "En dépit des incertitudes qui pèsent sur les perspectives économiques mondiales, la Norvège conserve un rythme de croissance très enviable. Selon nos prévisions, le taux de croissance du PIB norvégien devrait en effet avoisiner +2,6% en 2011, contre +1,6% en zone euro. Cette performance s'explique notamment par une demande domestique toujours dynamique." "Signe de la pro-cyclicité de son économie, la Norvège a été le premier pays européen à relever ses taux directeurs après la crise de 2008/09. Initié en octobre 2009 par la Norges Bank, le resserrement monétaire progressif s'est matérialisé en mai dernier par une nouvelle hausse des taux de +0,25% (à 2,25%)." "Après avoir progressé significativement en 2010 (taux de croissance à +5,7%), l'économie suédoise devrait poursuivre sur sa lancée cette année encore. La croissance du PIB est en effet attendue à +4,2%. Afin d'éviter toute surchauffe inflationniste, la banque centrale suédoise a relevé ses taux directeurs à sept reprises depuis mi-2010. Aujourd'hui, le ralentissement du marché de l'emploi change la donne, au point d'envisager une éventuelle baisse des taux, début 2012." "La Suède et la Norvège n'ont pas rejoint l'eurozone en 1999. Ces deux pays sont restés souverains en conservant le contrôle de leur politique monétaire. Cette indépendance offre un profil obligataire intéressant aux investisseurs souhaitant diversifier leur portefeuille, face à la crise de la dette en zone euro." "La taille du marché obligataire norvégien est d'environ 210 milliards d'euros. Le segment obligataire souverain reste modeste, puisque l'Etat a peu recours à l'emprunt public. A l'opposé, le segment des obligations corporate est très actif : le marché des obligations sécurisées, seulement initié en 2007, représente aujourd'hui 30% de l'ensemble du marché obligataire norvégien. Cette dynamique devrait d'ailleurs s'accentuer dans les prochaines années." "Le marché obligataire suédois, qui s'élève à 220 milliards d'euros, compte pour principaux émetteurs l'Etat et les établissements hypothécaires. L'Etat a recours à l'emprunt pour financer les dépenses publiques, tandis que les établissements de crédits hypothécaires émettent de la dette, pour financer les prêts immobiliers accordés aux ménages suédois. Le marché des obligations hypothécaires suédois est le cinquième d'Europe par sa taille et il offre une liquidité comparable à celui des obligations souveraines." AUT/ALO