ING IM : la quête de rendement perdurera

19/09/2011 - 16:18 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les actions distribuant un dividende élevé offrent une opportunité de placement attrayante alors que la croissance est plutôt faible dans les marchés développés et entraîne des rendements inférieurs, que le marché des obligations d'État ne constitue guère une alternative et que le potentiel de hausse des actions sensibles à la conjoncture diminue. L'importance des dividendes au sein du rendement total d'un portefeuille d'investissement est appelée à augmenter dans un tel environnement", note Nicolas Simar, directeur de la gestion actions High Dividend chez ING IM. "Pour l'instant, le rendement du dividende excède les rendements du papier d'Etat, tandis qu'en Europe, il dépasse aussi le rendement moyen des obligations d'entreprises (investment grade) dans certains secteurs. C'est notamment le cas dans des secteurs défensifs tels que les télécoms, les soins de santé et les services aux collectivités." "Les perspectives à court et à moyen terme pour les dividendes restent plutôt favorables, en dépit de la détérioration de la croissance économique mondiale. Nos stratégistes s'attendent à ce que la croissance bénéficiaire soit nulle aux Etats-Unis et en Europe en 2012. Etant donné que la croissance des dividendes est restée clairement à la traîne par rapport à la solide croissance des bénéfices de ces dernières années, cela ne signifie pas pour autant que la croissance des dividendes sera également nulle. Beaucoup dépendra de l'évolution des marges bénéficiaires." "Nous estimons en tout cas que le risque de révision à la baisse des dividendes est très faible car les entreprises sont en bonne santé, surtout en comparaison de leur situation lors de la dernière récession de 2008. Les sociétés affichent actuellement des bilans très sains et de confortables moyens de trésorerie. Dans un récent rapport, l'agence de notation Moody's a révélé que les sociétés américaines qu'elle suit (au nombre de plus de 1.600) disposaient de 1.200 milliards de dollars de liquidités à la fin de 2010. Ceci est un facteur de soulagement pour les investisseurs en ce qui concerne les paiements de dividendes." "Les entreprises affichent également de faibles stocks, tandis que les marges bénéficiaires se situent à des sommets historiques. Nous ne prévoyons pas d'effondrement de ces marges en cas de poursuite du ralentissement de la croissance. Lors de la reprise qui a suivi la crise du crédit, les sociétés sont en effet restées prudentes en matière de reconstitution des stocks, d'investissements en biens d'équipement et d'embauche." "Dans une perspective à plus long terme, les dividendes apportent la principale contribution au rendement total des portefeuilles d'actions. Alors que le rendement du dividende procure la principale contribution au rendement total des actions, il est aussi la seule source de rendement positive dans le temps (2009 étant l'exception à la règle car nombre de sociétés ont abaissé leur dividende durant la crise financière), alors que tant les plus-values que la croissance des dividendes peuvent afficher des chiffres négatifs. Ceci fait de la politique de dividende une source stable de rendement avec des caractéristiques défensives." "Un autre facteur majeur est l'avantage compétitif des dividendes en comparaison des bénéfices : la croissance des dividendes est beaucoup moins volatile que la croissance des bénéfices, en particulier en période de contraction de l'économie. Au cours de ces dernières semaines, la crise de la dette souveraine de la zone euro, l'incertitude budgétaire aux Etats-Unis qui a entraîné un déclassement de la dette (de AAA à AA+) par S&P et les doutes croissants quant aux perspectives de la croissance économique ont miné le sentiment et provoqué une sévère correction des marchés d'actions." "L'incertitude sur les marchés entraîne une hausse de la volatilité et des corrélations entre les classes d'actifs, ainsi que des délais de plus en plus courts pour les décisions d'investissement. Ce contexte de marché n'est en effet pas très favorable à notre sélection d'actions bottom-up car les investisseurs vendent leurs positions à tort et à travers sans considérer leurs fondamentaux. Il est en revanche positif que les bilans des sociétés soient cette fois très solides." "Ceci nous rassure quant aux paiements de dividendes et aux programmes de rachat d'actions propres. Parallèlement, les valorisations semblent attrayantes compte tenu d'un rendement du dividende proche du rendement des obligations aux Etats-Unis. En comparaison des rendements obligataires, le rendement du dividende n'est pour l'instant guère éloigné des planchers de 2009." "La quête de rendement est un thème majeur dans le domaine des investissements et nous pensons qu'il le restera au cours des prochaines années. Des facteurs structurels tels que le vieillissement de la population et la croissance nominale modérée dans les économies développées y contribueront. Entre-temps, les chocs sur les marchés incitent à se focaliser davantage sur les caractéristiques de risque/rendement d'un investissement." "Ceci explique pourquoi les placements affichant une composante de revenus stables retiennent clairement l'attention des investisseurs. Nous sommes dès lors positifs pour les obligations à haut rendement et les obligations des marchés émergents dans le domaine obligataire, ainsi que pour les stratégies d'actions à haut dividende." AUT/ALO