AXA pourrait céder sa division de private equity

23/09/2011 - 14:41 - Option Finance

(AOF) - Axa aurait mis en vente sa division de private-equity selon les informations de Sky News. D'après les sources de la chaîne britannique, cette division serait valorisée à 1,15 milliard d'euros. Le groupe, qui ne souhaite pas commenter cette rumeur, a précisé que la filiale en question gérait 28 milliards de dollars d'actifs.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe d'assurances bénéficie de solides positions concurrentielles à travers le monde ; - Le groupe se concentre sur l'optimisation de ses marges sur toutes les lignes de métiers avec un accent sur les activités mieux margées en assurance-vie. AXA a donc fait le choix, bien que tardif, de se concentrer davantage sur la rentabilité que sur la croissance ; - Le nouveau plan stratégique " 2011-2015 " confirme ces choix avec notamment la mise en place d'une culture de la maîtrise des coûts, une allocation du capital par métier et par zone géographique plus disciplinée en termes de potentiel de croissance et de qualité des marges ainsi qu'une gestion financière plus prudente et moins sensible aux évolutions des marchés financiers après les grandes frayeurs passées de la crise ; - Après s'être développé en Amérique du Nord et en Europe, le groupe redouble d'efforts pour se faire connaître davantage dans les pays émergents. Le rachat des minoritaires d'AXA APH (Asie-Pacific Holdings) renforce la présence du groupe dans la zone Asie ; - AXA a un actionnariat stable, composé à près de 68% d'investisseurs institutionnels.

Les points faibles de la valeur

- La communication du groupe est mal perçue par les investisseurs ; - La forte exposition d'AXA aux obligations (81%, dont la moitié en titres d'Etat) pèse sur le cours de Bourse, en raison des inquiétudes sur la dette souveraine en zone euro. De plus, les plus-values latentes du groupe sur la part en actions baissent en cas de chute des marchés. La nouvelle tempête boursière de l'été 2011 pèse sur le titre ; - AXA se traite toujours avec une décote significative sur ses principaux concurrents assureurs généralistes ; - Certains analystes s'inquiètent des conséquences pour AXA de l'entrée en vigueur de Solvabilité II, début 2013. Ce régime prudentiel, qui s'appliquera aux assureurs européens, pourrait fragiliser AXA, qui est l'un des assureurs détenant le montant le plus élevé d'actifs incorporels. Il ferait donc partie des acteurs nécessitant le plus de capital supplémentaire.

Comment suivre la valeur

- En tant que valeur financière, AXA est très volatile en Bourse, comme l'ensemble du secteur ; - Les performances du groupe sont particulièrement sensibles à l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, en raison de l'activité d'assureur qui consiste à encaisser les primes pour les investir ensuite, après déduction des réserves. La remontée des taux longs devrait être favorable à l'assureur ; - L'insolvabilité est le principal risque auquel sont confrontés les assureurs, tout comme le manque de liquidités pour les banques ; - AXA est également soumis aux éventuels événements catastrophiques d'ordre météorologique (ouragans, tempêtes de vent ou de grêle, séismes), des incendies, explosions et inondations ou des actes de terrorisme. De tels évènements, suivant leur ampleur, peuvent peser sur le cours de la valeur ; - La mise en place de Solvency II est à suivre de près ; - Le débat récurrent sur la réforme de la fiscalité du patrimoine, notamment sur l'assurance-vie, peut brouiller la visibilité ; -Le développement dans les pays émergents sera l'un des catalyseurs du titre dans les années à venir.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Après cinq années de baisse, les professionnels estiment que les tarifs de l'assurance auto devraient être orientés à la hausse pour au moins trois ans. La progression pourrait se situer entre 3% et 5% en 2011. Sur trois ans, les assureurs espèrent une progression globale de près de 10%. Cette évolution résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs. Premièrement, avec une grande fréquence d'évènements climatiques (notamment tempêtes Klaus et Quinten), le nombre de demandes de réparation a explosé. De plus, la baisse du prix de l'essence a incité davantage de français à utiliser leur voiture. Le trafic routier a progressé entre 4% et 5% en 2009. Les automobiles respectent moins les limitations de vitesse, ce qui accroît le nombre d'accidents avec dégâts matériels (+2% en 2009). Enfin, le coût moyen des réparations s'est surenchéri (+3% à +4% par an). Conséquence : le ratio combiné de l'assurance auto, qui en rapportant les sinistres et les coûts aux primes est un indicateur clé, a gagné 7 points en 2009. A 109%, il a atteint son pire niveau depuis 1998. Les assureurs réagissent à cette détérioration en augmentant leurs tarifs. FTB/ACT/