Zone euro : les risques politiques continuent de s'amplifier (Merrill Lynch)

28/09/2011 - 18:07 - Sicavonline
Zone euro : les risques politiques continuent de s'amplifier (Merrill Lynch)

Crise politique, crise de confiance, crise de liquidité : les maux s'accumulent depuis plusieurs mois pour la zone euro. Et selon Merrill Lynch, à court terme, les choses ne vont pas aller en s'améliorant. D'où un scénario central pour le moins mitigé.

La « débrouille » : le scénario central de Merrill Lynch

Chez Merrill Lynch, pas de langue de bois : « Les risques et l'incertitude liés à la crise de la dette souveraine se sont accrus dans la zone euro, ce qui influe de manière négative sur les perspectives macroéconomiques. » Toutefois, selon les experts de Merrill Lynch, l'économie de la zone euro devrait pouvoir « se débrouiller pour sortir de cette situation, parce que les gouvernements de la zone euro on toujours en main les outils pour combattre la crise qui approche. » Ils ont les moyens de réformer le FESF et d'en faire un instrument efficace. Il n'en reste pas moins que rien n'est acquis, et que « la confiance des consommateurs et des entreprises va probablement rester à de bas niveaux jusqu'à la fin de l'année, et au premier trimestre de l'année prochaine. » De plus, « la capacité des banques à apporter des fonds aux entreprises a toutes les chances de demeurer compromise sur la même période. » Conséquence, dans le scénario de Merrill Lynch : la croissance sera altérée, et « les marchés ne retrouveront pas leur calme, dans la mesure où une croissance décevante rend plus difficile la résolution des problèmes de dette. »

Les principaux risques sont politiques

« Les principaux risques qui menacent notre scénario central sont liés à la politique, » affirment les experts de Merrill Lynch. Quand en France les élections de 2012 ne sont pas considérées comme un risque majeur, Merrill Lynch note qu'en Grèce, en Italie, et en Allemagne, « le gouvernement est fragile, et la voix de l'opposition se fait plus forte. » Mais à des degrés divers. En Grèce, l'opposition fustige les mesures d'austérités, et rencontre dans cette entreprise un fort soutien populaire. La situation est donc bien plus critique qu'en Allemagne ou en Italie. Dans ces deux pays, si un changement de gouvernement créerait quelques turbulences, le gouvernement qui serait porté au pouvoir en cas d'élections anticipées aurait toutes les chances d'être favorable à plus d'intégration en zone euro. Enfin, le dernier risque politique majeur concerne le Fonds Européen de Stabilité Financière. Selon Merrill Lynch, la Finlande pourrait exiger « des garanties pour voter les modifications au FESF. » « Cela pourrait retarder la mise en place de la nouvelle mouture du FESF, » et laisser dans l'intervalle la zone euro exposée aux secousses qui pourraient être provoquées par un éventuel choc économique majeur.

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