Franklin Templeton Fixed Income Group renforcé sur la dette irlandaise

29/09/2011 - 11:16 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Ces dernières semaines, les craintes entourant la dette publique en Europe ont entraîné une baisse sur la plupart des marchés financiers internationaux, ainsi qu'un élargissement des spreads de crédit souverain et un raffermissement du dollar américain. D'autre part, le 21 septembre, la Fed américaine a annoncé son intention d'accroître ses investissements dans les bons du Trésor à long terme", note Michael Hasenstab, gérant de portefeuille et co-directeur du département de gestion obligataire international de Franklin Templeton Fixed Income Group. "Son intervention consistera à vendre activement des bons du Trésor à échéance courte (0-3 ans) pour racheter des titres de dette à échéance plus éloignée (6-30 ans). Qualifié d'opération Twist par la presse, ce projet suscite un nouveau recul des actifs risqués à l'échelle mondiale." "Ces conditions ont mis en difficulté nos stratégies sur les fonds obligations internationales. Pour mémoire, nous sommes adeptes d'une perspective de long terme, basée sur des recherches fondamentales réalisées sur des pays et des économies. De plus, il est bon de rappeler que nos stratégies n'effectuent pas d'emprunts bancaires pour recourir à un levier financier." "S'agissant des derniers mouvements de volatilité, l'essentiel des pressions vendeuses est initié par des investisseurs spéculatifs inscrits dans une perspective de court terme et d'effet de levier. Ces évènements tendent à produire une volatilité immédiate élevée, mais peuvent aussi rapidement s'inverser quand les mouvements vendeurs ne sont pas en phase avec les fondamentaux économiques." "Dans l'ensemble, les courtes périodes de volatilité des marchés offrent typiquement l'occasion de construire des positions à des niveaux que nous jugeons intéressants. Même si cette phase est difficile, nous pensons qu'il est important de voir au-delà de la volatilité immédiate et de centrer notre attention sur les fondamentaux sous-jacents et les perspectives d'investissement à moyen terme." "Le cas n'est pas sans précédent : ainsi, l'environnement était très similaire en avril et mai 2010, où les inquiétudes vis-à-vis de la dette souveraine européenne avaient semé le trouble sur les marchés et provoqué des dégagements généralisés sur presque tous les actifs, indépendamment de la qualité de leurs fondamentaux. Les problèmes des Etats très endettés sont bien réels, mais ils se limitent selon nous aux frontières de l'Europe, et concernent moins le reste du monde." "L'endettement public élevé constitue certes un frein potentiel à la croissance de la région dans un avenir proche, mais ne devrait pas entraîner de crise systémique locale sous la forme d'une série de défauts souverains, et ce en grande partie parce que des facilités de crédit sont déjà en place. Et si la route vers une solution à long terme semble désespérément longue, au moins la BCE s'est interposée pour endosser le rôle d'acheteur en dernier ressort dans l'intervalle." "Nous sommes de plus en plus rassurés par les efforts des autorités irlandaises pour atteindre une position budgétaire durable, ainsi que par le soutien apporté par les politiques et la population aux mesures difficiles qui s'imposent pour sortir l'économie de la crise et orchestrer la reprise. Compte tenu de l'embellie des fondamentaux économiques et de ce que nous considérons comme une valorisation attrayante, nous avons récemment renforcé notre exposition à la dette souveraine de l'Irlande, qui est un pays-membre de la zone euro." "Au fil de notre analyse, nous avons eu le sentiment que la valorisation de la dette irlandaise ne reflétait pas correctement les améliorations que l'économie du pays devrait continuer à expérimenter. De plus, en subissant une baisse des salaires réels, l'Irlande a orchestré une dévaluation interne de sa devise et dispose désormais d'un fort excédent budgétaire. Enfin, les dernières statistiques du PIB sont encourageantes et l'Etat a surpassé ses objectifs budgétaires : l'Irlande fait donc l'objet de notre plus grosse exposition souveraine dans la zone euro." AUT/ALO