Les épargnants européens fidèles à leurs banques mais sceptiques (étude)

30/09/2011 - 11:29 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Malgré la crise, certains fondamentaux n'ont pas été touchés. En 2011, les banques restent le premier partenaire des épargnants européens pour l'achat de produits et services financiers. Une prééminence que conforte vraisemblablement le contexte actuel avec une priorité donnée au connu, au simple, au rassurant, tant pour les produits et placements financiers que pour les partenaires", révèle l'étude menée par Fidelity auprès de 12.000 usagers européens dans quatorze pays. "Parmi les facteurs de stabilité et de fidélité, la relation de long terme est le premier motif cité (par les 37% de ceux qui déclarent avoir des raisons de rester fidèles), suivi de près par la qualité du conseil (35%)." "Si l'étude révèle que 68% des Européens ayant souscrit un produit financier au cours des douze derniers mois l'ont fait via une banque, en France le plébiscite est nettement supérieur puisque les investisseurs sont 78% à préférer la banque comme interlocuteur. Comparée à 2010, la moyenne européenne est en baisse de 6 points (68% contre 74%), tandis que les Français se maintiennent au même niveau (78%)." "Il est intéressant de noter que les conseillers indépendants sont dans sept des quatorze pays, le deuxième intermédiaire, devant les assurances et après les banques. Quant aux investisseurs plus autonomes, ils sont 15% à préférer les courtiers en ligne. La confiance des épargnants européens dans leurs intermédiaires financiers a été globalement ébranlée en 2011. Ils sont près d'un tiers (31%) à déclarer avoir moins confiance dans leur intermédiaire financier depuis la crise de 2008 et 33% en France. En dehors de la Pologne, tous les pays montrent une baisse de confiance (en moyenne 11 points d'écart avec ceux qui disent avoir davantage confiance)." "Plus que la qualité des conseils dont les épargnants peuvent reconnaître la difficulté par les temps actuels, c'est le manque de réactivité (premier critère avec 25%) et le manque d'écoute (deuxième critère avec 22%) qui sont épinglés. Le distributeur en général apparait moins influent dans les décisions d'achat. 45% des Européens considèrent cependant leur banque ou assureur comme influente dans leur choix, et le chiffre monte à 53% en France. Loin derrière, les conseillers financiers indépendants (16%), les sites Internet des fournisseurs (12%) et enfin la famille et les amis (8%)." "Constat rassurant cependant, 47% des Européens et 48% des Français déclarent avoir de bonnes raisons de rester avec leur intermédiaire financier et aucune raison d'en changer. Et même s'ils sont 43% (et 38% en France) à avoir également quelques raisons d'en changer, ils ne sont que 10% (et 14% en France) à avoir plus de raisons de quitter leur intermédiaire que de rester avec lui. C'est alors principalement les niveaux élevés de frais (41% en Europe et 37% en France) et le niveau de conseil (30%) qui sont pointés du doigt." "Les intermédiaires financiers font l'objet d'attentes fortes de la part des épargnants avec une exigence accrue en matière de clarté de l'information, d'écoute et de qualité de conseil, de transparence sur les frais, et ce, à chaque étape de la relation. La qualité des informations reçues est perçue comme excellente ou bonne pour 64% des Européens et 66% des Français. Un quart (26% des Européens et 22% des Français) la juge cependant médiocre, voire pauvre pour une infime partie." "En termes de compréhension d'un investissement, les principaux aspects cités par les Européens concernent l'horizon de placement (30%), la notion de liquidité du produit (27%) et enfin le niveau de risque (26%). Quant à eux, les Français mentionnent en priorité la possibilité de récupérer leur mise sans pénalité (26%), puis les avantages fiscaux (22%), et enfin à égalité le niveau de risque et les performances attendues (20%). Parmi ceux qui déclarent ne pas bien comprendre, la difficulté à comparer les informations (26%) et l'utilisation d'un vocabulaire technique (18%) sont mises en avant." "En matière de conseil, sept épargnants sur dix se disent être globalement satisfaits de la qualité de conseil et sont 10% à en être pleinement satisfaits. En France, la situation est un peu plus fragile avec respectivement six épargnants sur dix globalement satisfaits et 7% pleinement satisfaits. Fait plus alarmant, un Européen sur cinq pense que son conseiller fait passer ses intérêts avant le sien. C'est en Italie et en France que les taux sont les plus élevés avec respectivement 32% et 31% des personnes interrogées qui remettent ainsi en question l'éthique des conseillers." "Dans le contexte actuel de faible performance et de forte volatilité, les frais cristallisent souvent les débats. Ils sont au coeur de l'exigence de transparence des épargnants. Alors que la transparence sur les frais est un critère de décision essentiel pour 37%, une majorité (72%) souhaite en savoir plus." "Une part significative d'épargnants (56%) ne souhaite cependant pas encore entendre parler de facturation de frais de conseil, pratique encore peu rentrée dans les moeurs. Ce taux monte à 76% en France. Principale cause évoquée par ces épargnants (59% des Européens, 71% des Français) le sentiment que leur conseiller est déjà payé par la société qui l'emploie. Les 44% qui se montrent ouverts à une facturation la conditionne à un niveau de conseil personnalisé et une transparence sur les frais." AUT/ACT