STALLERGENES : évolution de la gouvernance

04/10/2011 - 08:36 - Option Finance

(AOF) - Le conseil d'administration a arrêté la nouvelle gouvernance de Stallergenes. Albert Saporta deviendra président non-exécutif du conseil d'administration de Stallergenes à partir du 1er janvier 2012. Louis Champion prévoit de quitter l'entreprise courant octobre. Roberto Gradnik, ancien vice-président exécutif de Merck-Serono, est coopté comme administrateur et nommé directeur général délégué. Il reprendra notamment jusqu'au 31 décembre 2011 les activités de Louis Champion. Au 1er janvier 2012, Roberto Gradnik sera nommé directeur général exécutif. " Je me réjouis de l'arrivée dans notre groupe de Roberto Gradnik et je suis convaincu que ses compétences, son expérience et sa personnalité vont permettre à Stallergenes de franchir une nouvelle étape dans son développement, notamment au niveau international, " a déclaré Albert Saporta. " Je mettrai mon expérience à sa disposition pour le soutenir dans sa fonction opérationnelle. Au nom de tous les membres du conseil d'administration de Stallergenes, je tiens également à remercier chaleureusement Louis Champion pour la contribution majeure qu'il a apporté au développement de l'entreprise au cours des 12 dernières années. Nous lui souhaitons plein succès dans sa nouvelle aventure professionnelle. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Stallergenes est un laboratoire biopharmaceutique qui développe des produits d'immunothérapie par voie sublinguale contre les allergies au pollen de graminées, aux acariens et au pollen de bouleau. Ces trois allergènes, ainsi que les pollens de l'ambroisie et du cèdre du Japon sur lesquels travaillent également la R&D du groupe, représentent 80% des allergies dans le monde. Le potentiel du marché est donc important ; - Le partenariat signé en septembre avec Shionogi & Co., le neuvième laboratoire pharmaceutique japonais, démontre la capacité du groupe à attirer de belles signatures ; - La situation financière est solide.

Les points faibles de la valeur

- Cette valeur est volatile et soumise aux effets d'annonces sur les essais cliniques en cours ; - Les craintes des investisseurs d'une baisse de prix sur les médicaments en Europe pèsent sur la valeur ; - La direction a pour habitude de donner des prévisions de croissance très conservatrices. C'est encore le cas pour 2011. Pour autant, les analystes restent prudents sur ces prévisions et n'excluent pas une révision en baisse ; - Les dépenses de R&D sont élevées, à près de 25% des ventes, en raison notamment de l'étude clinique de phase III sur l'Oralair. La direction souhaite limiter à terme à 15% de ses ventes les dépenses nettes de R&D ; - L'OPA déposée mi-décembre 2010 par Ares Life Science fait disparaître, au moins à court terme, l'intérêt spéculatif du dossier. Les analystes redoutent l'assèchement du flottant et une communication d'Ares Life Science moins orientée vers les marchés financiers que ne l'était celle de Stallergenes jusqu'ici. Cela pourrait réduire l'attrait de Stallergenes pour les investisseurs. Mécaniquement, si le flottant devenait trop réduit (en passant sous le seuil de 25%), certaines gestions pourraient avoir à apporter ou à solder leurs positions pour des questions de liquidité ; - Le " projet " d'Ares Life Sciences est jugé peu clair par les analystes. Ils estiment qu'il ne permet pas d'anticiper une accélération de la croissance bénéficiaire de Stallergenes.

Comment suivre la valeur

- Ares a déposé le 13 décembre 2010 un projet d'OPA auprès de l'AMF sur la totalité des actions Stallergenes non détenues. Cette offre fait suite à l'acquisition par Ares de la participation du groupe Wendel (45,8%) le 16 novembre dernier. Ares n'envisage pas de mettre en oeuvre un retrait obligatoire des actions Stallergenes à l'issue de l'offre. Ainsi, dans le cas où il viendrait à détenir plus de 95% du capital, il prévoit de rétrocéder ses actions Stallergenes à une autre de ses sociétés. La valeur devrait donc rester cotée ; - Les analystes ont conseillé de ne pas apporter à cette offre, considérant le prix proposé (59 euros par action) trop faible ; - Le management actuel devrait rester aux commandes du groupe ; - L'activité de la société est sensible aux conditions climatiques et à leur influence sur la saison pollinique ; - Les prochains catalyseurs seront le dépôt de dossier pour Oralair graminées auprès de la FDA américaine (mais le dossier traîne) et la signature d'un accord avec un grand laboratoire pour ce lancement.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Moody's juge que les perspectives du secteur pharmaceutique mondial sont négatives. L'agence de notation tient compte des prochaines expirations de brevets sur des produits phares et d'un portefeuille de développement actuel limité. Elle estime que la croissance des résultats des grands groupes devrait continuer à décliner en 2011. La pression sur les résultats se fera sentir davantage en 2012. Le marché demeure toutefois largement profitable et peu endetté. Les notes de crédit des acteurs de la pharmacie sont donc généralement meilleures que dans d'autres secteurs. En France, suite au scandale du Médiator (commercialisé par Servier), la réglementation va être durcie. Un projet de réforme du médicament a été élaboré, destiné à offrir davantage de transparence sur les liens entre l'industrie pharmaceutique et les experts qui évaluent les médicaments. Certaines dispositions de ce projet sont remises en cause par le LEEM (groupement professionnel des entreprises du médicament), notamment les règles régissant la visite médicale et les conditions plus restrictives d'obtention des autorisations temporaires d'utilisation. FTB/ACT/