VINCI remporte un contrat de construction en Malaisie

04/10/2011 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - Vinci Construction Grands Projets (70 % du projet) et Hitachi (30 %) viennent d'être désignés adjudicataires par Wangsa Tegap, filiale à 100 % de Berjaya Corporation, du contrat de construction de la première phase du complexe résidentiel et de bureaux Berjaya Central Park à Kuala Lumpur, en Malaisie. Cette première phase, d'un montant de 76 millions d'euros, comprend la réalisation clé en main d'un podium de 9 étages, d'une tour de bureaux de 46 étages, ainsi que la construction de la structure d'une tour résidentielle Ritz Carlton de 48 étages. L'ensemble du complexe représente une surface totale de 185 000 m2. Les travaux commencent immédiatement et vont durer 27 mois. Vinci Construction Grands Projets avait déjà livré en 2003 à Kuala Lumpur, pour le même client, le plus important complexe résidentiel et commercial d'Asie construit en un seul tenant, Berjaya Times Square, d'une surface de 700 000 m[-3]ý.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Vinci est le leader mondial du BTP et des concessions, deux métiers complémentaires : la concession d'autoroutes (60% du résultat opérationnel) dépend très peu des cycles économiques et compense en grande partie la cyclicité de l'activité de construction ; - Avec ASF, Cofiroute et Escota, Vinci est le plus grand acteur français sur le marché autoroutier. Il contrôle près de la moitié du réseau français. En plus des autoroutes, Vinci est présent dans les parkings, les aéroports et les tunnels ; - La concession d'autoroutes nécessite de lourds investissements au départ, mais offre une excellente visibilité par la suite. La concession est accordée par l'Etat pour de très longues durées, proches de trente ans. Les augmentations de tarifs sont calculées par des formules liées à l'inflation ; - Cette activité génère un important cash flow. Elle est également très rentable et environ 10 fois supérieure à celle des métiers de travaux du groupe. Le développement de l'automatisation des péages permet d'améliorer encore la rentabilité ; - Le carnet de commandes se situe à un niveau historique, ce qui confère une très bonne visibilité sur les perspectives de croissance ; - L'acquisition en septembre 2009 de Cegelec, spécialisé dans l'ingénierie électrique, est jugée comme une avancée stratégique prometteuse ; - Vinci a pleinement adapté son modèle opérationnel aux exigences nouvelles du marché, de plus en plus demandeur de solutions intégrées, tous corps d'état. Le groupe peut gérer toutes les phases du projet : l'amont (conception, programmation et financement), l'équipement puis l'exploitation de l'ouvrage ; ce modèle opérationnel permet à Vinci de s'imposer comme partenaire privilégié des autorités publiques ; - L'annonce de l'entrée dans le capital de Vinci du fonds souverain Qatari Diar est positive : le groupe commence ainsi à structurer son capital jusqu'alors très ouvert.

Les points faibles de la valeur

- Le redémarrage de l'activité BTP dépendra de la vitesse de mise en oeuvre de certains projets en France, notamment des lignes de TGV. Les différents plans de relance dans les pays développés sont d'une manière générale plus lents que prévu à mettre en oeuvre ; - La branche construction dégage une rentabilité très faible ; - Malgré une politique de réduction de la dette, la structure financière reste tendue ; - Vinci est encore très présent en France ce qui limite le bénéfice qu'il peut tirer du développement dans les pays émergents ;

Comment suivre la valeur

- L'intérêt que suscite Abertis, le leader européen de la gestion d'infrastructures, pourrait relancer l'intérêt des investisseurs pour les autoroutes à péages et permettre une revalorisation des autres valeurs du secteur ; - L'activité Construction du groupe est étroitement liée à la conjoncture économique et au niveau des taux d'intérêt ; - La dynamique de l'activité Concessions s'inscrit, elle, dans le long terme. En partie axés sur les infrastructures, les plans de relance économique lancés dans les différents pays où intervient Vinci devraient contribuer à stimuler l'activité à plus long terme ; - Le chiffre d'affaires de la branche Concession dépend de la croissance du trafic de véhicules, notamment de celle des poids lourds, plus sensible aux cycles économiques ; - Le carnet de commandes est à surveiller car un niveau élevé rassure sur l'activité future du groupe ; - La stratégie d'internationalisation du groupe est également à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - BTP

La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) est pessimiste pour les mois à venir. Elle estime que le nombre de logements neufs commercialisés pourrait passer sous la barre des 100 000 en 2011, contre 115 000 en 2010 et 106 000 en 2009. Quant à la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), elle craint que le relèvement de la TVA à 5,5% sur les travaux d'entretien-amélioration pénalise l'activité du secteur. Selon la Capeb, le relèvement de ce taux dans le bâtiment entraînerait une perte de chiffre d'affaires de 4,8 MdEUR et la disparition de 40 000 emplois. A cela s'ajoutent d'autres menaces : l'alourdissement de la taxation des plus-values immobilières des résidences secondaires et des logements locatifs, et la réduction du crédit d'impôt-développement durable pour les résidences principales. La confédération confirme pour le moment la prévision d'une progression de l'activité de 2,9% en 2011, revue à la hausse en juillet. Elle ferait suite à un recul de 2,5% en 2010. FTB/ACT/