EUROFINS relève ses objectifs 2011

06/10/2011 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - Eurofins a relevé ses objectifs pour 2011 à l'occasion de sa journée investisseurs et souligné que les perspectives pour 2011 et 2012 restaient très positives. Sans acquisitions supplémentaires et en supposant uniquement une croissance organique modérée de 5%, le groupe devrait dépasser 800 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2011 et 900 millions en 2012. Ces objectifs s'appuient sur les résultats du groupe au premier semestre, qui est traditionnellement le plus faible de l'année, au cours duquel Eurofins a enregistré une croissance organique très supérieure à son objectif de 5%. En outre, grâce aux vastes investissements réalisés au cours des cinq dernières années dans la construction de nouveaux laboratoires, la rentabilité du groupe devrait continuer à s'améliorer. En intégrant les résultats consolidés de Lancaster (sur 9 mois) et des deux filiales de la Fondation Institut Pasteur de Lille (sur 2 mois), la Direction d'Eurofins estime que le groupe pourrait générer un EBITDA ajusté de 145 millions en 2011. Les performances d'Eurofins connues à ce jour renforcent également la conviction de la firection dans la capacité du groupe à atteindre ses objectifs d'ici 2013, à savoir un chiffre d'affaires d'un milliard et un Ebitda de 210 millions avec un besoin très limité de conclure de nouvelles acquisitions.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points forts de la société

- Le champ d'expertise d'Eurofins Scientific fait du groupe un acteur incontournable pour les secteurs de l'agroalimentaire, de la pharmacie et de l'environnement. - Le spécialiste de la bioanalyse évolue sur un marché porteur, favorisé par un environnement réglementaire et sanitaire plus strict. - Le groupe investit régulièrement pour maintenir ses produits à la pointe. - La priorité du groupe est le redressement des laboratoires en développement, ainsi que l'optimisation de sa structure de coûts.

Points faibles de la société

- Une importante structure de coûts fixes fait que tout ralentissement de l'activité en volumes a un impact immédiat sur les marges. - L'activité est marquée par une forte saisonnalité. Des conditions climatiques rigoureuses peuvent perturber l'activité Environnement. - Le groupe doit regagner la confiance du marché après avoir déçu plusieurs fois ces derniers temps par ses performances financières. Le management a reporté d'un an (à 2013) son objectif d'atteindre un chiffre d'affaires d'1 milliard d'euros. - Le plan de restructuration freine la politique d'acquisitions. - La situation financière du groupe est également un frein et toujours sujet d'inquiétude pour les analystes. Le groupe évolue en effet dans un secteur très consommateur de capitaux.

Comment suivre la valeur

- Le timing de la reprise de l'activité sera décisif pour la valeur. Les résultats du troisième trimestre ont confirmé l'amélioration des tendances au deuxième trimestre et ont été bien accueillis. - Le groupe bénéficie de la mondialisation des échanges et de la prise de conscience environnementale qui rendent nécessaire le durcissement des contraintes réglementaires et sanitaires. - Le groupe compte concentrer ses efforts de développement sur les pays à fort potentiel tels que la Chine, l'Inde et les Etats-Unis.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Moody's juge que les perspectives du secteur pharmaceutique mondial sont négatives. L'agence de notation tient compte des prochaines expirations de brevets sur des produits phares et d'un portefeuille de développement actuel limité. Elle estime que la croissance des résultats des grands groupes devrait continuer à décliner en 2011. La pression sur les résultats se fera sentir davantage en 2012. Le marché demeure toutefois largement profitable et peu endetté. Les notes de crédit des acteurs de la pharmacie sont donc généralement meilleures que dans d'autres secteurs. En France, suite au scandale du Médiator (commercialisé par Servier), la réglementation va être durcie. Un projet de réforme du médicament a été élaboré, destiné à offrir davantage de transparence sur les liens entre l'industrie pharmaceutique et les experts qui évaluent les médicaments. Certaines dispositions de ce projet sont remises en cause par le LEEM (groupement professionnel des entreprises du médicament), notamment les règles régissant la visite médicale et les conditions plus restrictives d'obtention des autorisations temporaires d'utilisation. FTB/ACT/