CAPGEMINI : contrat de cinq ans avec DEUTSCHE TELECOM

06/10/2011 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a remporté un contrat de cinq ans avec Deutsche Telekom. Le groupe de conseil, de services informatiques et d'infogérance a pour mission d'harmoniser les applications de "Business Intelligence" de l'opérateur allemand de télécommunications. L'objectif principal de ce contrat est de rationaliser les services informatiques de la filiale allemande de l'opérateur, Telekom Deutschland GmbH. La création d'une " BI factory " et l'harmonisation des systèmes de " Business Inteligence " de Telekom Deutschland GmbH permettront, en effet, de réduire les ressources internes dédiées à l'informatique décisionnelle. Capgemini est l'un des deux prestataires sélectionnés pour ce projet. Signé par la filiale allemande du Groupe - Capgemini Deutschland GmbH, - ce contrat mobilisera des experts de Capgemini dans le domaine de la " Business Intelligence " et le secteur des télécommunications.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Capgemini bénéficie d'un statut de leader incontesté des services informatiques en Europe ; - Capgemini se recentre sur des activités à forte marge et à forte croissance (comme les compteurs communicants, le pay per click, le test logiciel), notamment par croissance externe ; - La SSII confirme ses ambitions dans les pays émergents avec l'acquisition, à la fin de l'été 2010, du brésilien CPM Braxis, premier groupe du secteur dans ce pays ; cette opération est un tournant ; - Capgemini recourt de façon croissante à l'offshore, ce qui lui permet de proposer des prestations à moindre coût en améliorant ses marges ; - La situation financière du groupe est solide. Capgemini a toujours eu une approche prudente dans la gestion de son bilan.

Les points faibles de la valeur

- Les SSII sont soumises à un environnement déflationniste et à une concurrence forte de la part des grands groupes américains sur les grands projets ainsi que des petites SSII françaises pour les services informatiques de proximité ; - La présence du groupe dans les pays émergents est encore inférieure à celle des grands acteurs du secteur ; - Le mix produit de la SSII est plus cyclique que celui d'AtoS et de Steria, ce qui la rend sensible aux phases de ralentissement de la demande en services informatiques ; - Les services financiers et le secteur des télécoms représentent 80% des débouchés de la SSII ; - La diversification des débouchés sur le secteur public en Europe peut se trouver contrariée par les politiques de rigueur dans ces pays.

Comment suivre la valeur

- Capgemini est considéré comme un véhicule idoine pour jouer la reprise du secteur, en raison d'un mix produit par nature plus cyclique qu'AtoS et Steria et de sa présence aux Etats-Unis (près de 20% de ses ventes) ; - 2010 a marqué le retour à la croissance des résultats ; - Les résultats et commentaires de l'américain Accenture sont très suivis par le marché ; - Comme pour toute SSII, les performances de Capgemini sont sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, aux effectifs et au niveau d'intercontrats ; - Continuer à surveiller également les acquisitions. Le groupe ne cache pas vouloir se renforcer aux Etats-Unis et pénétrer le marché chinois ; - Capgemini est également une cible potentielle pour les acteurs étrangers souhaitant s'implanter en Europe (groupes indiens ou américains notamment). Les rumeurs sont récurrentes ; - Le groupe est très sensible à l'évolution de la livre sterling car il réalise une part importante de son activité en Grande-Bretagne.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

D'après les données du Syntec numérique, représentant la profession, le marché français de l'informatique devrait croître de 3,5% en 2011 (contre -4% en 2009 et +1,5% en 2010). Bénéficiant d'une meilleure visibilité, les SSII françaises sont tentées par la croissance externe pour se spécialiser, notamment dans le "cloud computing" (informatique à distance). L'objectif de ces opérations n'est plus la course à la taille critique, comme durant la décennie précédente, mais plutôt la spécialisation. Atos vient de finaliser le rachat de l'informatique de Siemens (SIS), qu'il a acquis en décembre dernier pour 850 MEUR. Selon le dirigeant du groupe, Thierry Breton, cette opération relève d'un projet industriel grâce auquel Atos sera doté d'environ 40 centres de données abritant plus de 90 000 serveurs dans le monde. Capgemini a quant à lui réalisé six acquisitions depuis le début de l'année, souhaitant se distinguer de ses concurrents en acquérant de nouvelles compétences. FTB/ACT/