(AOF / Funds) - "Des nouvelles favorables au sujet de la zone euro (voire des rumeurs positives) pourraient facilement entraîner un sursaut des marchés d'actions, mais nous n'anticipons pas de rebond durable de si tôt. Nous avons ramené de surpondérée à neutre notre exposition aux matières premières, considérant que les perspectives d'affaiblissement de la croissance mondiale diminuent l'attrait de cette classe d'actifs. Après l'operation twist, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, a déclaré devant le Congrès que la Fed était prête à prendre de nouvelles mesures", note BNPP IP. "Cependant, soucieux de ne pas ébranler les marchés financiers, il n'a pas fait mention de l'existence de risques baissiers significatifs, expression qui avait entraîné un décrochage des places boursières en septembre." "Compte tenu de la persistance de la crise des dettes souveraines dans la zone euro et de la détérioration des statistiques, une baisse des taux de la BCE est devenue plus probable, même avant la fin de l'année. Aux Etats-Unis, l'indice ISM du secteur manufacturier s'est amélioré et l'indice non manufacturier a inscrit un repli plus faible qu'attendu, mais la composante emploi s'est notablement dégradée. L'indice composite continue de signaler une croissance très modeste." "Dans l'ensemble, ces indicateurs renvoient toujours l'image d'une économie américaine à la peine. Les dépenses des ménages ont stagné. Le revenu réel disponible a baissé. Les consommateurs ont puisé dans leur épargne. Il se peut que les grandes entreprises bénéficient de la croissance mondiale, mais la hausse des exportations risque de ne pas durer compte tenu d'une zone euro au bord de la récession, de la modération de la croissance des économies émergentes et de l'appréciation du dollar américain contre de nombreuses autres devises." "Au cours de la semaine écoulée, les marchés d'actions sont restés volatils. Mardi 4 octobre, ils ont connu une volatilité particulièrement forte, le Financial Times ayant évoqué la possibilité d'une recapitalisation des banques européennes. Le fait que cet article ait pu conduire à un rebond de 4% durant la dernière heure d'échanges aux Etats-Unis est révélateur. Globalement, les marchés d'actions nous semblent toujours très fragiles, restant dominés par le flux de nouvelles sur la crise de la dette souveraine dans la zone euro et son impact sur le secteur bancaire." AUT/ALO