Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 a gagné 3,81% cette semaine

07/10/2011 - 17:45 - Option Finance

(AOF) - Les cours ont été soutenus aujourd'hui par la publication de chiffres nettement meilleurs que prévu sur le front de l'emploi aux Etats-Unis. 103 000 emplois ont été créés en septembre, ce qui est largement supérieur au consensus Reuters de 60 000. Plus tôt dans la semaine, l'enquête ADP sur l'emploi privé avait également révélé des chiffres meilleurs que prévu : 91 000 créations d'emploi contre 75 000 attendues. Le CAC 40 a gagné 0,66% aujourd'hui à 3 095,56 points, soit une hausse de 3,81% sur la semaine. De son côté, l'Eurotop 100 a progressé de 0,98% vendredi à 1 983,97 points. L'action Ericsson (- 0,94% à 68,55 couronnes suédoises) n'a pratiquement pas réagi aux informations du " Wall Street Journal ", selon lesquelles Sony serait sur le point de racheter la part du groupe suédois dans leur co-entreprise spécialisée dans la fabrication de téléphone mobile, Sony-Ericsson. Celle-ci est détenue à parité. L'agence Reuters avaient indiqué en juillet que des discussions avaient lieu au sujet d'une telle transaction dans l'anticipation de l'arrivée à expiration en octobre du contrat liant les deux firmes. A Paris, Vallourec a progressé de 0,07% à 44,01 euros, malgré la révision à la baisse de sa prévision de résultat brut d'exploitation (RBE) du second semestre. Le fabricant de tubes sans soudure en acier a prévenu que les incertitudes économiques et l'affaiblissement du real brésilien devraient limiter l'évolution de son RBE au second semestre, désormais attendu à un niveau similaire à celui du premier. Fin juillet, Vallourec prévoyait un RBE au second semestre légèrement supérieur par rapport à celui des six premiers mois de l'année (458 millions d'euros). En repli de 1,70% à 10,72 euros, Veolia Environnement a accusé l'une des plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par UBS. Le broker a en effet dégradé sa recommandation sur le titre du numéro mondial des services à l'environnement (eau, déchets) de Neutre à Vendre et abaissé son objectif de cors de 11,5 à 9 euros. Etant donné le peu de confiance qu'il accordait depuis longtemps à la stratégie du groupe, le broker apprécie le plan du management consistant à rendre le groupe plus concentré et plus réactif.

Les chiffres macroéconomiques

Les Etats-Unis ont créé 103 000 emplois en septembre, ce qui est largement supérieur au consensus Reuters de 60 000. Le chiffre d'août a en outre été révisé de 0 à 57 000 et celui de juillet de 85 000 à 217 000. Le taux de chômage est resté stable à 9,1% en septembre. Les stocks des entreprises ont progressé de 0,4% en août. Le consensus Briefing.com s'élevait à +0,5%. La production industrielle allemande a reculé de 1,0% en août après une hausse de 3,9% en juillet. Les analystes attendaient une baisse de 1,9%. A la clôture, l'euro cote 1,3501 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. Consommation des ménages  : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE "core", c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed. BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un environnement économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique. Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants. Politique monétaire : Schématiquement, les banques centrales pratiquent deux types de politique monétaire. Une baisse des taux d'intérêt (les taux auxquels la banque centrale prête aux banques et aux organismes de crédit) et l'injection de davantage de liquidités sur les marchés s'apparentent à une politique expansionniste ou de détente monétaire (en cas de déflation ou de ralentissement économique). Un relèvement des taux et la diminution des liquidités constituent une politique restrictive, ou de resserrement monétaire (en cas de forte inflation ou de surchauffe de l'économie). L'objectif final de la politique monétaire est de préserver la stabilité des prix tout en soutenant le développement économique. Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. FTB/MAF/5