DEXIA : feu vert au démentèlement

10/10/2011 - 08:26 - Option Finance

(AOF) - La Belgique, la France et le Luxembourg ont acté dimanche la fin de Dexia, vendu à la découpe. Au terme d'une journée et d'une nuit de tractations, les pays européens ont tranché. La Belgique va prendre le contrôle à 100% de Dexia Banque Belgique (DDB), l'entité belge de l'établissement présente dans la banque de détail. Coût de l'opération : 4 milliards d'euros. De son côté, la France devrait créer un consortium dédié aux collectivités, détenue à la fois par la Banque Postale et par la Caisse des dépôts (CDC). Enfin, les trois pays ont confirmé la création d'un "bab bank". Cette structure de défaisance recueillera les actifs les plus risqués de Dexia, ceux qui ont précipité la banque dans sa chute. Les trois pays se sont mis d'accord sur leurs garanties respectives. "Les Etats sont convenus de se répartir cette garantie dans des proportions identiques à celles de 2008 (lors du sauvetage de Dexia), soit 60,5% pour la Belgique, 36,5% pour la France et 3% pour le Luxembourg", a indiqué le cabinet belge du ministère des Finances. Les trois pays devraient apporter 90 milliards d'euros pour assurer les besoins de financement de Dexia.

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La réduction de la taille de leur bilan est à l'ordre du jour pour les banques françaises, qui souhaitent rassurer les marchés financiers. BNP Paribas a annoncé une réduction de 10% de la taille de son bilan d'ici à la fin 2012, et sa volonté de limiter sa dépendance aux refinancements en dollars. Cette décision implique la cession d'environ 70 milliards d'actifs d'ici à la fin de l'année prochaine. Quant à la Société Générale, elle désire intensifier les cessions dans son portefeuille d'actifs toxiques, déjà réduit de 8 MdEUR depuis début 2011. D'ici à fin 2012, la banque espère parvenir à une économie supplémentaire de 60 MdUSD de financement. Le modèle des banques françaises, historiquement basé sur le financement, évolue donc avec la crise financière. BNP Paribas et la Société Générale souhaitent toutes deux réduire certains types de crédits en dollars, comme les crédits export, trop coûteux en fonds propres et en liquidités, et qui s'inscrivent dans leur activité BFI (banque de financement et d'investissement). FTB/ACT/