Obligataire: SG Private Banking reste à l'écart des titres souverains

13/10/2011 - 11:50 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La détérioration de l'économie mondiale alimente la fuite vers la qualité, concourant ainsi à la valorisation des titres souverains jugés les plus sûrs et à une remontée de l'aversion au risque sur les marchés du crédit. Face à l'incertitude entourant la crise européenne de la dette et le ralentissement économique de part et d'autre de l'Atlantique, les emprunts d'Etat des pays développés continueront d'afficher un prix élevé tout en subissant une plus forte volatilité", note Société Générale Private Banking. "D'où notre décision de rester à l'écart des titres souverains. Les fonds investis en titres à haut rendement, victimes de dégagements importants ces derniers temps, devraient demeurer sous pression dans ces conditions, ce qui nous conduit à réduire notre exposition aux obligations high yield. Toutefois, après deux mois de report vers la qualité, le profil risque-rendement des obligations investment grade demeure attrayant. Selon nous, elles méritent désormais d'être surpondérées." "Globalement, les marchés de taux devraient continuer à bénéficier d'un contexte favorable. Toutefois, les craintes d'un défaut de la Grèce s'intensifient. Alors qu'une restructuration supplémentaire de la dette grecque apparaît de plus en plus certaine, la contagion au Portugal, à l'Espagne, à l'Italie voire au-delà s'est accrue. Nous demeurons négatifs sur la dette souveraine européenne : les titres des pays périphériques apparaissant très spéculatifs et la récente appréciation des obligations allemandes les rend excessivement chères." "Aux Etats-Unis, malgré le net essoufflement de la croissance, les taux des Treasuries sont trop bas même si l'on intègre le pire des scénarios (le 10 ans a touché un plus-bas historique à 1,877% le 12 septembre). Nous estimons ainsi qu'il convient globalement de rester à l'écart des emprunts d'Etat, tout en privilégiant la partie courte de la courbe." "Le marché du crédit fait les frais des turbulences actuelles. Malgré l'abondance des liquidités investies sur ces marchés, les primes de risque ont augmenté dans un contexte de forte volatilité, et pourraient rester sous pression. L'endettement des entreprises est à son plus bas niveau de puis 25 ans, les chiffres d'affaires se sont pleinement redressé après une baisse de 16% durant la crise de 2008, les marges d'exploitation et les marges nettes affichent des niveaux record, les soldes de trésorerie demeurent élevés avec des dividendes en constante augmentation et les besoins de refinancement sont gérables. En dépit des risques que fait peser la conjoncture économique, la solvabilité des entreprises n'est pas en question." "Après plusieurs mois de fuite vers la qualité, le profil risque-rendement des obligations investment grade est désormais favorable. De manière générale, nous préférons les obligations notés BBB qui ont jusqu'à maintenant sous-performées mais paraissent particulièrement attractives. Les obligations à haut rendement et celles du secteur bancaire Le secteur bancaire semble particulièrement attrayant, mais face à la poursuite de la crise, les points d'entrée actuels ne sont pas optimaux. En conséquence, nous réduisons notre allocation sur les obligations à haut rendement et sur les titres bancaires pour lesquelles nous préférons un choix d'émission au cas par cas (préférence pour les titres notés BB et les dettes senior)." AUT/ALO