EdRAM: valeurs à dividendes visibles, M&A et levier émergents

13/10/2011 - 14:35 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Le contexte de marché est aujourd'hui très difficile avec une volatilité élevée et des investisseurs craignant le pire : défaut souverain en Europe, récession aux Etats-Unis, faiblesse du secteur bancaire. Tout cela génère de sévères tensions sur les marchés boursiers. Pourtant, la réalité micro-économique offre un contraste saisissant avec la situation macroéconomique actuelle", notent Philippe Lecoq, co-responsable de la gestion actions européennes et Olivier Huet, gérant actions européennes chez Edmond de Rothschild Asset Management. "En Europe notamment, les sociétés présentent d'excellents fondamentaux : marges historiquement élevées, bilans solides, liquidités abondantes." "Les valeurs à dividendes visibles (santé, télécoms, majors pétroliers) offrent un retour à l'actionnaire sécurisé, peu dépendant des conditions économiques et de marché. Les versements élevés ainsi que les niveaux de cours permettent d'afficher des rendements du dividende de plus de 7% en moyenne (près de 9% pour les télécoms) à comparer au rendement des obligations souveraines solides de 2% et un rendement des obligations corporate de 4,5% pour les sociétés européennes dans leur ensemble." "La situation actuelle sur les marchés boursiers est totalement différente de celle de 2007 et 2008, pour deux raisons majeures : la situation bilancielle des entreprises (excès de liquidités au bilan) et leur besoin de recours à la croissance externe, la croissance organique étant insuffisante pour permettre aux entreprises de rester rentables et compétitives." "De plus, de nombreuses sociétés se sont depuis affranchies du financement bancaire, ce qui explique qu'elles sont largement moins touchées par les récents événements. Elles sont aujourd'hui aptes à réaliser des opérations sans avoir recours à des lignes de crédit supplémentaires. Bien que le cycle actuel ait véritablement débuté en juin 2010, on constate, depuis le début de l'année 2011, une nette reprise des fusions-acquisitions en Europe, avec une progression de 39% en valeur par rapport au neuf premiers mois de 2010." "Le cycle actuel des fusions-acquisitions connaît toutefois une période de répit en raison d'un manque de visibilité à court terme, néanmoins tous les facteurs en faveur d'une reprise du cycle demeurent bien présents. Globalement, des mouvements de consolidation sont observés dans plusieurs secteurs. C'est le cas notamment du secteur informatique au sein duquel les sociétés de hardware cherchent à se recentrer sur les services pour demeurer compétitives, mais également des secteurs du luxe et de la chimie." "D'autres opérations plus atypiques pourraient également alimenter positivement le marché. C'est le cas notamment du géant Kraft qui se scindera en deux entités cotées d'ici fin 2012, épicerie d'un côté et snack de l'autre. Il existe donc toujours des situations spéciales à exploiter même si leur nature peut changer au cours du cycle." "S'exposer à la croissance des pays émergents constitue un réel levier pour les entreprises européennes et ces derniers représentent un poids de plus en plus important dans leur activité, soit 28% des ventes, 27% des résultats opérationnels, 50% de la croissance du chiffre d'affaires et 32% de la valeur des actifs. Par ailleurs, en s'exposant aux pays émergents par le biais d'entreprises européennes, on combine une gouvernance de qualité avec une croissance dynamique." AUT/ALO