(AOF) - Les marchés actions européens ont terminé la séance en net repli, pénalisés par des prises de bénéfices et un regain d'inquiétude concernant l'évolution de la crise de la dette. Après avoir touché un plus haut de deux mois en début de journée, le CAC 40 est retourné dans le rouge en début d'après-midi pour clôturer finalement sur une perte de 1,61% à 3 166,06 points. En Europe, la tendance est similaire. Le Dax de Francfort a abandonné 1,81% tandis que le Footsie de Londres a cédé 0,54%. Dans le sillage des places européennes, Wall Street perdait également du terrain à l'approche de la mi-séance (-1,15% pour le Dow Jones) après la progression inférieure aux attentes de l'activité de la Fed de New York. L'indice Empire State est ressorti à -8,48 en octobre contre -8,82 en septembre et -4 attendu par le consensus. En Europe, les investisseurs ont mal réagi aux propos du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, estimant que l'Union européenne ne serait probablement pas en mesure de présenter une solution définitive à la crise de la dette lors du sommet européen de dimanche prochain. Ce point de vue de la première économie européenne a d'autant plus déstabilisé les marchés que la hausse observée ces derniers jours était justement fondée sur l'espoir d'un règlement rapide de la crise. Le ministre allemand a également jeté le trouble en estimant que la solidarité de la zone euro avait ses limites et en jugeant qu'une restructuration supplémentaire de la dette grecque pourrait être nécessaire. Résultat : à la Bourse de Paris, les valeurs bancaires, en hausse ce matin, ont finalement figuré parmi les fortes baisses du CAC 40. BNP Paribas a cédé 3,7%, Société Générale a reculé de 2,8% et Crédit Agricole de 2,2%. Les cycliques ont également été malmenées à l'image de Vallourec (-5,04%) et ArcelorMittal (-4%). Seules deux valeurs du luxe ont échappé à la baisse (+1,2% pour L'Oréal, +0,85% pour PPR). FTB/MAF/