Dexia AM s'attend à des alertes sur les bénéfices

19/10/2011 - 17:12 - Option Finance

(AOF / Funds) - "A l'approche des publications de bénéfices du troisième trimestre, les nouvelles microéconomiques devraient prendre le devant de l'actualité pendant quelques semaines. Nous observerons de près les chiffres du troisième trimestre, plusieurs sociétés pouvant être amenées à reconnaître que leurs objectifs sont exagérément optimistes au vu de la faiblesse de la conjoncture économique", note Dexia AM. "L'accent sera mis sur les cycliques, en particulier dans le contexte des nouvelles négatives venant de Chine, lesquelles génèrent de nouvelles inquiétudes qui commencent à affecter les actions exposées aux marchés émergents comme les constructeurs automobiles allemands et LVMH." "Ces noms sont surinvestis et par conséquent l'impact sur le marché pourrait être amplifié par des inquiétudes plus fondamentales. Les investisseurs vendront d'abord et réfléchiront ensuite. Bien que la crainte d'une récession fasse les gros titres, les actions cycliques n'ont pas tellement souffert. Les cycliques touchent généralement le fonds avant la macro mais, cette fois, nous devons valoriser les sociétés cycliques dans un environnement de désendettement, ce qui complique la situation." "Notre stratégie n'a pas été modifiée en septembre. Nous conservons un profil défensif avec un biais vers une qualité raisonnable. Nous avons pris nos profits sur des noms bien gérés comme Yara, négocié avec succès BNP Paribas et Société Générale et augmenté notre conviction sur Eon. Nous sommes attentifs aux signaux qui pourraient indiquer une phase de capitulation. Nous restons de l'avis qu'une vente massive sur les marchés émergents constituerait l'un de ces signaux." "Le marché des actions aura touché le fonds lorsque les investisseurs auront la possibilité d'acheter ces titres à long terme dans de bonnes conditions. Les banques pourraient mener un rebond à court terme mais un rebond durable ne peut être alimenté que par des actions de croissance. Notre scénario central reste celui d'une évolution de crise en crise, chaque crise étant en quelque sorte évitée en mettant plus d'argent sur la table, jusqu'à ce que la dette des gouvernements AAA commence à être remise en question par les marchés." "Pour que nous reprenions confiance, il faudrait que les dirigeants politiques paniquent. Ils progressent mais ne sont pas encore prêts à sortir l'artillerie lourde. Notre idée centrale, jusqu'à avis contraire, est de rester patient et de nous tenir prêts à passer à l'action." AUT/ALO