REMY COINTREAU : hausse de 10,9% des ventes au premier semestre

20/10/2011 - 09:02 - Option Finance

(AOF) - Rémy Cointreau a dévoilé au premier semestre un chiffre d'affaires de 474,9 millions d'euros, en hausse de 10,9% à données publiées et de 18,1% en données organiques. Sur le semestre, la marque Rémy Martin a connu une hausse des ventes de 17% à 277,3 millions d'euros. Le groupe évoque une dynamique des prix marquant la montée en gamme de ses cognacs. L'Asie et le Travel Retail en sont les principaux moteurs de croissance. L'activité Liqueurs & Spiritueux affiche une croissance de 3,3% à 103,1 millions d'euros. Le groupe évoque de " belles progressions " de Cointreau sur son marché stratégique des Etats-Unis mais aussi au Royaume-Uni, en Belgique, aux Pays-Bas, et de Mount Gay Rum (Caraïbes, Etats-Unis et Canada). Metaxa renoue avec la croissance mais sur un comparatif historiquement faible, après deux années de baisse. L'activité Marques Partenaires a progressé de 3,5% à 94,5 millions d'euros. Le développement provient principalement de la bonne évolution des Scotch whiskies du groupe Edrington, distribués aux Etats-Unis. Les marques de champagne (Piper-Heidsieck et Charles Heidsieck) poursuivent leur développement, principalement aux Etats-Unis où la demande est repartie alors qu'en Europe, la situation est plus contrastée. Le groupe rappelle que la forte activité du champagne se situe au troisième trimestre.

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Les points forts de la valeur

- Rémy Cointreau se positionne sur le segment haut de gamme, en se concentrant sur la croissance de ses marques phares, soutenue par d'importants investissements promotionnels ; - Le groupe profite de la reprise en main de la distribution de ses marques. Rémy Cointreau contrôle désormais plus de 80% de son chiffre d'affaires ; - Rémy Cointreau bénéficie du dynamisme des pays asiatiques, de la Chine notamment (1/3 du CA), où la consommation de Cognac haut de gamme ne faiblit pas ; - Plus généralement, le groupe bénéficie de sa forte exposition sur les pays émergents d'autant que les marques premium y sont de plus en plus consommées ; - La cession de la branche Champagne ouvre la voie à une nouvelle phase de développement pour Rémy Cointreau à la recherche d'un autre blockbuster de dimension mondiale positionné sur le segment premium et/ou super premium pouvant être commercialisé dans son réseau de distribution asiatique ; - La situation financière est désormais saine. La cession des Champagnes conforte cette situation.

Les points faibles de la valeur

- Les analystes restent prudents à court terme en raison des incertitudes sur le rythme de la reprise économique ; - Les liqueurs sont beaucoup plus exposées aux marchés matures (Etats-Unis, Europe) ; - Les analystes estiment qu'avec une envolée de 90% sur 3 ans (à fin septembre) et un PER supérieur à 20, les perspectives de croissance en Asie sont largement valorisées ; - Du fait de sa taille réduite par rapport à ses concurrents, Rémy Cointreau fait figure d'outsider ; - Le groupe est fortement dépendant du Cognac, qui représente la moitié du chiffre d'affaires.

Comment suivre la valeur

- La consommation de spiritueux dépend, d'une part, des revenus et de la confiance des ménages, et, d'autre part, de l'évolution des modes ; - L'exercice de Rémy Cointreau est décalé et débute chaque 1er avril ; - Les ventes de fin d'année représentent une part importante du chiffre d'affaires ; - Le groupe revendiquant un positionnement haut de gamme de ses produits, le marché a tendance à valoriser Rémy Cointreau comme un acteur du luxe ; - Les résultats du groupe sont sensibles aux variations de change, dans la mesure où Rémy Cointreau réalise la majeure partie de son chiffre d'affaires en dehors de la zone euro. Selon les analystes, toute variation de 1 cent sur le dollar a une incidence de 1,5 million d'euros sur le résultat opérationnel courant. Une réévaluation du yuan serait également positive ; - L'utilisation du cash retiré de la vente des Champagnes est à suivre ; - L'attrait spéculatif de la valeur est aujourd'hui limité par le refus affirmé de la famille d'envisager toute cession de son contrôle.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Les géants de l'agroalimentaire affichent toujours de bonnes performances sur le premier semestre 2011. Le leader mondial, Nestlé, qui a relevé ses tarifs suite à l'envolée des prix des matières premières, a bénéficié d'une progression de ses ventes à la fois en valeur et en volume. Hors effets de change et à périmètre comparable, le chiffre d'affaires semestriel a progressé de 7,5% à 41 MdCHF (32,3 MdEUR). Nestlé n'avait jamais affiché une telle croissance depuis le premier semestre 2008. C'est mieux encore que les prévisions établies par les analystes. Cette tendance résulte en partie du fort développement du groupe dans les pays émergents. Le groupe est également bien positionné dans le haut de gamme, notamment à travers le succès de ses capsules de café "Nespresso". Bons résultats également pour le Français Danone. Son chiffre d'affaires a bondi de 8,7% pour s'établir à 9,72 MdEUR sur le premier semestre. Son résultat net part du groupe a progressé de 3,4% à 870 MEUR. Son pôle Eau a affiché de très bons résultats grâce à un printemps exceptionnellement chaud et à la reprise de la consommation au Japon après la catastrophe du 11 mars. En France, l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) proteste contre la décision, qui s'inscrit dans le plan d'austérité adopté par l'Etat, de taxer les boissons sucrées comme le tabac et les boissons alcoolisées. La TVA serait ainsi relevée, passant de 5,5% à 19,6%. FTB/ACT/