Analyse clôture AOF France / Europe - Les marchés retombent dans le rouge

20/10/2011 - 17:51 - Option Finance

(AOF) - La parenthèse haussière enregistrée hier sur les marchés actions a été effacée aujourd'hui dans un marché volatil. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont reculé respectivement de 2,32% à 3 084,07 points et de 1,26% à 1 997,33 points. Les indices ont évolué au gré des différentes informations concernant la réunion du week end en Europe, portant sur un éventuel renforcement de la dotation du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Les indices ont notamment baissé suite à un article du journal allemand Die Welt, selon lequel le gouvernement allemand n'excluait pas de repousser le sommet de dimanche. Ericsson a rebondi de 4,27% à 68,30 couronnes suédoises après avoir cédé 4,4% hier. L'équipementier télécoms suédois a bénéficié de la publication de résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre. Le concurrent d'Alcatel-Lucent s'est montré prudent sur le quatrième trimestre, mais cela ne constitue pas une surprise. Les investisseurs s'inquiètent déjà depuis plusieurs semaines d'un ralentissement des investissements des opérateurs télécoms en raison des incertitudes économiques. Schneider Electric a plongé de 7,61% à 41,22 euros, signant la seconde plus forte baisse du CAC 40. Le spécialiste français des équipements électriques a abaissé son objectif de marge opérationnelle en raison d'un ralentissement plus marqué qu'attendu de l'économie européenne et d'une nette hausse des coûts salariaux dans les pays émergents où il réalise 40% de son chiffre d'affaires. Le groupe vise désormais une marge d'Ebita (résultat opérationnel avant coûts d'acquisition et d'intégration et impact de consolidation des acquisitions de l'année 2011) de 14%, contre 15% auparavant. Gemalto a reculé de 4,89% à 31,90 euros en raison de la publication d'un chiffre d'affaires décevant au troisième trimestre. Le spécialiste de la sécurité numérique a réalisé un chiffre d'affaires stable de 490 millions d'euros, soit 30 millions d'euros de moins que le consensus. La croissance s'est élevée à 5% à taux de change constants. Hors brevets, dont le groupe n'a tiré aucun revenu en raison du litige avec Google, la croissance a atteint 7% à taux de change constants.

Les chiffres macroéconomiques

Les ventes de logements anciens ont représenté 4,91 millions d'unités en rythme annuel en septembre, après 5,06 millions en août (chiffre révisé de 5,03 millions). Ce chiffre est conforme aux attentes. L'indice des indicateurs avancés a progressé de 0,2% en septembre, après +0,3% en août. Le consensus Reuters était de +0,3%. L'indice d'activité dans le secteur manufacturier de la Fed de Philadelphie est ressorti à 8,7 en octobre, bien supérieur au consensus Reuters de -9. Il s'était élevé à -17,5 en septembre. A la mi-séance, l'euro cote 1,3699 face au dollar américain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée. Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens. Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. FTB/MAF/5