SECHILIENNE-SIDEC : le PDG débarqué

24/10/2011 - 08:53 - Option Finance

(AOF) - Le conseil d'administration de Séchilienne-Sidec a mis fin au mandat de PDG de Nordine Hachemi, pour cause de divergence stratégique. Cette décision prendra effet le 29 octobre prochain. A compter de cette date, les fonctions de PDG de la société seront confiées à Jacques Petry, coopté administrateur en remplacement de Nordine Hachemi. Jacques Petry a passé plus de 25 années dans les métiers de l'eau et de l'environnement. En 1996, il est nommé PDG de Sita, un des leaders européens de la gestion des déchets et en 2001, PDG de Suez Environnement. En 2005, il devient CEO de Sodexo Europe Continentale et Amérique latine. Depuis 2007, comme managing director de Royal Bank of Scotland puis comme consultant indépendant, il conseille différents investisseurs dans les secteurs de l'Environnement et de l'Energie. Il a été Président du conseil de surveillance d'Idex, société de services liés à l'énergie jusqu'en octobre 2011 et est administrateur indépendant de Shanks Plc. Jacques Petry est un ancien élève de l'Ecole Polytechnique et ingénieur civil des Ponts et Chaussées.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- La pertinence du modèle de développement de Séchilienne Sidec, petit producteur d'électricité à partir d'énergies renouvelables, a largement fait ses preuves. Les péripéties industrielles survenues en 2009 ne le remettent pas en cause, selon les analystes. - L'objectif du groupe d'ici à 2012 vise à développer un parc de centrales photovoltaïques de 200 MW et à installer de nouvelles centrales thermiques, essentiellement dans les départements d'outre-mer, de 75 MW. - Grâce à une amélioration de la gestion courante des centrales, la trésorerie du groupe s'améliore.

Les points faibles de la valeur

- La valeur affiche une baisse de 30% en 2010 et de 60% sur 3 ans. - Le titre subit une prime de risque spécifique liée au positionnement géographique de Séchilienne Sidec dans les DOM. - Le groupe est entré dans une phase de remise aux normes, au niveau technique mais aussi social, de son parc de centrales, avec à la clé des incidents techniques et des grèves à répétition en 2009. - Les investisseurs étaient prêts à payer cher un titre qui offrait une combinaison unique de sécurité et de croissance. Bien que non récurrents, tous ces incidents ont démontré que Séchilienne Sidec était une société industrielle à part entière, avec les risques inhérents. - Financière Hélios, l'actionnaire de référence, a été placé un temps sous procédure de sauvegarde, incitant un peu plus à la prudence. - Le groupe devrait connaître cette année la décision de la CRE (Commission de régulation de l'énergie) sur la mise en oeuvre de la clause de force majeure concernant le conflit guadeloupéen. - Il faudra patienter jusqu'à l'année prochaine au plus tard pour assister au retour de la croissance, dans la mesure où aucun des nouveaux projets de centrales (thermique et photovoltaïque) du groupe n'entrera en service cette année.

Comment suivre la valeur

- Séchilienne Sidec étant spécialisé dans la production d'électricité basée sur la valorisation d'énergie renouvelable, les tendances concernant le développement durable sont à suivre. - Les variations du coût des matières premières énergétiques (charbon notamment) influent sur le chiffre d'affaires du fait de l'indexation des prix de vente de l'électricité au coût du combustible. - La détente sur le marché du crédit devrait faciliter le financement des futurs projets. - La volonté affichée de cessions d'actifs par Altamir Amboise, actionnaire du groupe au travers de la holding Financière Hélios, pourrait relancer l'attrait spéculatif sur le dossier qui manque de catalyseur à court terme.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les réorientations stratégiques sont à l'oeuvre parmi les énergéticiens allemands, lourdement impactés par l'arrêt des réacteurs nucléaires. En y ajoutant la taxe sur le nucléaire introduite le 1er janvier, E.ON estime que ses comptes ont été pénalisés de 1,9 MdEUR au premier semestre. L'impact sur les comptes de RWE s'est élevé à 900 MEUR. E.ON a publié la première perte nette trimestrielle de son histoire, à hauteur de 1,4 MdEUR. Le groupe a annoncé des restructurations qui pourraient concerner jusqu'à 11 000 personnes sur un total de 79000. Comme son concurrent RWE, il a dû réviser à la baisse ses prévisions pour 2011. RWE a, lui, enregistré une perte de 229 MEUR au deuxième trimestre. Pour assainir sa structure financière, le groupe souhaite lever 2,5 MdEUR de capital. Il désire également renforcer son programme de cessions et entend désormais se séparer d'actifs d'un montant total de 11 MdEUR, soit 3 MdEUR de plus que prévu. FTB/ACT/