MERSEN : activité soutenue au au troisième trimestre

26/10/2011 - 09:35 - Option Finance

(AOF) - Mersen a réalisé au troisième trimestre 2011 un chiffre d'affaires de 207,8 millions d'euros, en hausse de 11,1% à périmètre et changes constants. En valeurs historiques, la hausse atteint 13,8%. Les ventes dans les Systèmes et Matériaux Avancés continuent de croître au à un rythme très élevé, sur l'ensemble des marchés (+25,7% à 96,3 millions). La croissance des ventes de Systèmes et Composants Electriques (+5,2% à 111,4 millions) constatée ce trimestre tient compte d'un effet de base élevé en 2010 et d'une évolution d'activité plus modérée dans les industries de procédés. Sur les beuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires s'élève à 627,1 millions, en hausse de 14,1% à périmètre et changes constants. En valeurs historiques, la hausse atteint 18,2%. Fort de ces résultats, Mersen confirme ses objectifs 2011 tels que revus à la hausse fin août dernier : une croissance organique à 2 chiffres et une marge opérationnelle courante supérieure à 12% du chiffre d'affaires. Compte-tenu des incertitudes économiques, le groupe se prépare à différents scénarios macroéconomiques pour 2012. Il est confiant sur ses capacités à s'adapter et à réagir à toute évolution de tendance, grâce aux efforts déployés ces dernières années en termes d'innovation, de positionnement sur des segments de marché porteurs et grâce à une présence accrue dans les pays émergents.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Rebaptisé Mersen au printemps 2010, l'ex-Carbone Lorraine bénéficie d'une réputation centenaire et occupe des positions de premier rang sur ses principaux marchés, avec une situation financière solide. - Le spécialiste du graphite opère sur des secteurs en forte croissance comme la chimie-pharmacie, l'électronique et les énergies renouvelables (éolien et solaire). - La vente de l'ensemble des activités liées à l'industrie automobile a été une étape essentielle du repositionnement du groupe sur des marchés porteurs. - Le groupe compte réaliser à terme 50% de son chiffre d'affaires dans le développement durable, qui regroupe les énergies alternatives, l'efficacité énergétique et le transport ferroviaire. - La démarche de R&D et le positionnement du groupe sur des marchés très techniques avec de fortes barrières à l'entrée sont considérés comme des atouts. - Le groupe se développe fortement en Asie, qui devrait représenter près de 30% du chiffre d'affaires à moyen terme, contre 22% mi-2009. Les efforts se concentrent notamment sur la Chine. - Carbone Lorraine a un nouvel actionnaire significatif, aux côtés d'Axa IM Private Equity (16,4%) et de la société d'investissement belge Sofina (7,2%). La CDC détient en effet désormais 5,04% du capital, en partie grâce à un mouvement du Fonds stratégique d'investissement (FSI).

Les points faibles de la valeur

- La révision en hausse des prévisions de résultats pour 2010 est jugée ambitieuse face au manque de visibilité sur la reprise économique. - Carbone Lorraine réalise 37% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, ce qui le rend très dépendant de la conjoncture américaine et de l'évolution du dollar. - La valeur a rebondi de 30% en 2010, ce qui laisse peu de place aux déceptions.

Comment suivre la valeur

- La valeur est considérée comme " late cyclical " : la reprise de l'activité intervient avec un décalage par rapport à la conjoncture économique. - Le groupe est exposé au dollar et à la hausse des prix du cuivre et de l'énergie. - La société étant dépendante des investissements industriels des entreprises et donc très sensible à la conjoncture économique, les marchés sur lesquels ses clients interviennent sont à suivre. - Le consensus des prévisions des analystes est encore très prudent par rapport à la révision en hausse des prévisions du groupe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

L'intérêt marqué par les intervenants pour la société italienne Ansaldo STS, la division système ferroviaire du groupe Finmeccanica, souligne qu'une consolidation de la filière ferroviaire en Europe est envisageable. Elle permettrait aux acteurs de contrer la montée en puissance de la Chine. L'industrie européenne comprend plusieurs opérateurs importants comme Alstom, Siemens, Ansaldo et Talgo. L'acquisition d'Ansaldo STS permettrait à Alstom de créer un géant mondial de la signalisation ferroviaire. Mais le groupe français n'est pas seul sur les rangs. Le Canadien Bombardier serait également intéressé et l'Américain General Electric pourrait aussi être un repreneur potentiel. En attendant, pour gagner des marchés, les initiatives sont de mise. Pour remporter le marché de la très grande vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg, qui représente plus de 20 MdEUR, Alstom est prêt à faire de grandes concessions. Il accepte de transférer toutes ses dernières technologies et de localiser au maximum sa production en Russie. FTB/ACT/