BULL : croissance organique de 3,4% au troisième trimestre

28/10/2011 - 08:13 - Option Finance

(AOF) - Bull a réalisé au troisième trimestre 2011 un chiffre d'affaires de 266,4 millions d'euros, en croissance de 4,4%. La croissance organique de l'activité ressort à 3,4%. Au cours des 9 premiers mois de 2011 le chiffre d'affaires réalisé est de 878,8 millions d'euros, en progression de 3,8%, la croissance organique est de 2,8 %. Les prises de nouvelles commandes sur les 9 premiers mois de 2011 s'élèvent à 889,5 millions d'euros. Bull précise que la comparaison avec 2010 n'a pas été pas établi du fait d'une harmonisation à partir de ce trimestre de la méthode de prise en compte des engagements contractuels. Les engagements concernant des contrats de maintenance et des licences de logiciel, précédemment suivis séparément, sont désormais pris en compte dans le carnet de commandes. Ce changement conduit à une mise à niveau du carnet de commandes de 57,8 millions d'euros, dont une partie s'ajoute au chiffre ci-dessus. Le groupe confirme les objectifs à moyen terme publiés le 9 décembre 2010 lors de la présentation de BullWay 2011-2013, son plan stratégique de développement.

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Les points forts de la valeur

- Après des années difficiles, Bull opère une profonde mutation en mettant l'accent sur les services, le calcul scientifique et le stockage de données ; - Bull se concentre sur des marchés de niche comme le calcul haute performance où le groupe a gagné en crédibilité avec désormais 15% de parts de marché en Europe ; - 65% du chiffre d'affaires est désormais réalisé sur des marchés en croissance, sur lesquels Bull dispose d'une bonne position concurrentielle ; - Dans l'intégration de systèmes, le groupe bénéficie de son savoir-faire reconnu dans les logiciels libres. C'est également le cas dans le stockage de données avec la dernière innovation du groupe, Globull, un disque dur externe sécurisé destiné aux administrations et aux entreprises ; - Le groupe met désormais l'accent sur la rentabilité ; c'est l'objectif du plan stratégique 2010-2013 du management arrivé en mai 2010 ; - Bull a surmonté l'essentiel de son handicap de coûts par rapport aux standards de son industrie

Les points faibles de la valeur

- Bull a souvent par le passé réservé de nombreuses mauvaises surprises à ses actionnaires ces dernières années. Il est toujours long de regagner la confiance des marchés ; - L'un des risques du plan stratégique réside dans la démobilisation et l'inertie des équipes qui pourraient naître de la volonté du nouveau management de modifier l'organisation et la culture du groupe ; - Bull doit faire face à la concurrence très forte d'IBM et de HP dans les gros serveurs ainsi que de Capgemini et d'Atos Origin sur la partie Services ; - Le groupe dispose d'une marge de manoeuvre financière limitée faute de lignes de crédit, d'un BFR fortement saisonnier, de besoins d'investissement sur certains contrats pluri-annuels ; - Le groupe ne distribue pas pour le moment de dividende ; - Le projet d'acquisition d'Amesys a surpris le marché. Cette acquisition, jugée chère, est un pari audacieux. Le groupe va se lancer dans deux nouveaux métiers : les produits électroniques et le conseil en R&D.

Comment suivre la valeur ?

- Bull reste l'une des rares valeurs de recovery au sein d'un secteur à cycle décalé ; - La capacité d'exécution du plan 2010-2013 sera décisive pour le parcours boursier ; - Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients du groupe afin d'appréhender la tendance du marché. Il convient notamment de s'assurer de la bonne résistance de l'activité de services ; - En outre, dans une SSII, l'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller ; - Les dirigeants de Bull continuent d'étudier des acquisitions. Des cessions sont aussi possibles.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

D'après les données du Syntec numérique, représentant la profession, le marché français de l'informatique devrait croître de 3,5% en 2011 (contre -4% en 2009 et +1,5% en 2010). Bénéficiant d'une meilleure visibilité, les SSII françaises sont tentées par la croissance externe pour se spécialiser, notamment dans le "cloud computing" (informatique à distance). L'objectif de ces opérations n'est plus la course à la taille critique, comme durant la décennie précédente, mais plutôt la spécialisation. Atos vient de finaliser le rachat de l'informatique de Siemens (SIS), qu'il a acquis en décembre dernier pour 850 MEUR. Selon le dirigeant du groupe, Thierry Breton, cette opération relève d'un projet industriel grâce auquel Atos sera doté d'environ 40 centres de données abritant plus de 90 000 serveurs dans le monde. Capgemini a quant à lui réalisé six acquisitions depuis le début de l'année, souhaitant se distinguer de ses concurrents en acquérant de nouvelles compétences. FTB/ACT/