Le referendum grec fait resurgir le risque systémique

02/11/2011 - 16:25 - Sicavonline (mis à jour le : 02/04/2015 - 20:10)

Pour Sébastien Korchia (Meeschaert AM), l'annonce d'un possible referendum grec sur le plan de sauvetage européen fait réapparaître le risque systémique. Le gérant de MAM Entreprises Familiales définit trois niveaux d'intervention sur le CAC 40.


Pour Sébastien Korchia, gérant de MAM entreprises familiales (Meeschaert AM) l'annonce, par le premier ministre grec George Papandreou, de la tenue d'un référendum sur le plan d'aide européen met en danger l'organisation du défaut partiel et volontaire de son pays telle que prévue par les accords de Bruxelles. Cette décision de politique interne pourrait entraîner le pire des scénarios. Le défaut hellénique serait alors total et surtout désordonné. Dans ce cas et uniquement dans celui-ci, les CDS seraient activés, une situation à prendre très au sérieux d'après Sébastien Korchia. L'activation des CDS menacerait en effet l'ensemble du système financier européen et pourrait aboutir au retour d'un risque systémique. Néanmoins selon le Gérant de Meeschaert AM, l'annonce du référendum grec n'anéantit pas complètement la feuille de route établie par les chefs d'Etat européens lors du dernier sommet de Bruxelles. Même en présence d'un retour en arrière, certains outils seront maintenus, notamment le FESF. Il faut également espérer que le deuxième fonds de soutien financé par les pays émergents tels que la Chine ou encore le Brésil soit comme prévu créé car le FESF ne suffira pas à lui seul à éteindre le feu en cas d'incendie généralisé. Sébastien Korchia rappelle également que la BCE doit prendre ses responsabilités et tenir son rôle de Banque centrale comme a pu le faire la FED en achetant « massivement de la dette ». Mais les réticences allemandes pourraient bien contrecarrer les espoirs d'une intervention de la BCE et d'une baisse des taux. Les décisions politiques vont encore une fois peser sur les marchés actions mais, quoi qu'il se passe, les investisseurs ne doivent « jamais subir le marché et réagir à chaud » conseille le gérant de Meeschaert AM. Les différentes annonces, qu'elles émanent des politiques ou des institutions financières, font souvent sur-réagir les marchés boursiers mais cela ne doit pas pour autant inciter les particuliers à systématiquement vendre quand les cours baissent et acheter lorsque les actions remontent. Dans ce contexte, Sébastien Korchia définit trois zones d'intervention sur le CAC 40 entre 2.500 et 3.500 points (voir la vidéo ci-dessus).

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.