(AOF) - Cette séance a réservé son lot de surprises et son bilan est au final largement positif. Sur le front grec, le Premier ministre Georges Papandréou a assoupli sa position sur le référendum. Selon Reuters, il a déclaré qu'il était prêt à renoncer à ce projet si l'opposition acceptait de soutenir le plan de soutien européen au Parlement. Mais la principale surprise est venue de Francfort où la BCE a annoncé une baisse de 25 points de base de son principal taux directeur à 1,25%. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 2,73% à 3195,47 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 1,86% à 2068,13 points. En Allemagne, l'action Adidas a fléchi de 0,16% à 51,31 euros après le nouveau relèvement des objectifs de ventes 2011 du deuxième fabricant mondial d'articles de sport. La firme aux trois bandes vise désormais une croissance de 12%, hors impact des changes, contre environ 10% précédemment, en raison de la demande en provenance des pays émergents et de l'expansion de son réseau distribution. La marge opérationnelle est, elle, attendue entre 7,5% et 8%, à comparer avec 7,5% l'année dernière. Le bénéfice par action devrait progresser de 16% à 3,15 euros. A Paris, le titre BNP Paribas a enregistré aujourd'hui l'une des plus fortes hausses de l'indice CAC 40 avec une hausse 7,53% à 31,92 euros malgré la publication de résultats trimestriels en forte baisse. Les investisseurs semblent réagir à l'annonce de la forte réduction de l'exposition de la banque à la dette publique des Etats de la zone euro. Au troisième trimestre, la deuxième banque de la zone euro par la capitalisation boursière a réalisé un bénéfice net en chute de 71,6% à 541 millions d'euros. Les analystes interrogés par Thomson Reuters tablaient en moyenne sur 992 millions. Vallourec a flambé de 11,70% à 46,72 euros dans le sillage de l'embellie des marchés. Les investisseurs ont salué le possible abandon du projet de référendum en Grèce et la baisse surprise des taux par la BCE. Les investisseurs estiment que le fabricant de tubes sans soudure en acier utilisés notamment dans l'industrie pétrolière pourrait profiter de l'amélioration d'un éventuel redressement de la conjoncture. D'autant que le titre peut apparaître bon marché aux yeux des investisseurs : il accuse une baisse de 41% depuis le début de l'année contre -16% pour le CAC 40 dont il est l'un des composants.
La Banque centrale européenne a annoncé une baisse de 25 points de base de son principal taux directeur à 1,25%. " Les perspectives économiques restent sujettes à une incertitude particulièrement élevée et les risques baissiers se sont intensifiés. Certains de ces risques sont déjà matérialisés, ce qui rend très probable une révision baisse importante de nos prévisions de croissance pour 2012 ", s'est justifiée la BCE. " Ce qui nous observons actuellement, c'est une croissance lente qui s'achemine vers une récession modérée d'ici la fin de l'année ", a ajouté Mario Draghi, qui a présidé pour la première fois la réunion de la Banque centrale européenne. Aux Etats-Unis, l'indice des directeurs d'achat (ISM) dans le secteur des services s'est établi à 52,9 en octobre alors que les économistes visaient 53,5. En septembre, l'ISM des services était ressorti à 53. Les inscriptions au chômage sont, elles, tombées à 397 000 pendant la semaine du 29 octobre contre 400 000 attendues. La semaine précédente, elles s'étaient élevées à 406 000. Quant aux commandes à l'industrie, elles ont progressé de 0,3% en septembre contre un consensus de -0,1%. En août, les commandes à l'industrie avaient augmenté de 0,1% (chiffre révisé de -0,2%). A la clôture, l'euro cote 1,3758 face au dollars.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5