VICAT : ralentissement de la croissance au troisième trimestre

04/11/2011 - 10:22 - Option Finance

(AOF) - Vicat a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 582 millions d'euros, en hausse de 7,2% (+7,1% à taux de change constants). Le dernier trimestre marque donc un ralentissement de l'activité du cimentier. En effet, le chiffre d'affaires neuf mois de 1,728 milliard d'euros affiche une progression de 13,1% (+9,4% à périmètre et change constants). Dans son communiqué, le groupe français a rappelé "sa situation financière très solide, son endettement maîtrisé et son bilan toujours très sain". Le gearing de Vicat s'élève à 43,4% au 30 septembre 2011, contre moins de 41% au 30 septembre 2010 et 48% au 30 juin 2011. Compte tenu de ce faible niveau de l'endettement net, l'existence de " covenants " ne constitue pas un risque sur la situation financière et la liquidité du bilan. Dans le cadre de cette publication, la direction générale a déclaré : "La performance de Vicat au cours de ces neuf premiers mois confirme la pertinence de la stratégie de développement prudente du groupe. Ainsi, les investissements réalisés dans le cadre du plan Performance 2010 et de croissance externe en Inde et au Kazakhstan, permettent à Vicat d'afficher une forte croissance dans un contexte macroéconomique qui reste incertain". "Après un premier trimestre 2011 marqué par des conditions climatiques favorables en Europe, le niveau d'activité est resté soutenu au cours des deux trimestres suivants, à l'exception des Etats-Unis où la situation se stabilise, et de l'Egypte toujours marquée par les conséquences des évènements du début d'année", a ajouté Vicat.

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Les points forts de la valeur

- Troisième cimentier français par la taille, Vicat est un groupe totalement intégré avec des réserves géologiques correspondant à cent ans de production ; - Vicat s'est forgé une identité forte autour de deux piliers : perpétuer la tradition d'actionnaire-entrepreneur en faisant fructifier le patrimoine industriel du groupe et en le gérant " en bon père de famille ", tout en assurant la continuité du contrôle familial, depuis 150 années ; - Vicat a su passer sans heurt majeur du statut d'opérateur local, gérant un dispositif essentiellement franco-américain, à celui d'acteur diversifié multi-régional, actif sur le marché porteur du pourtour méditerranéen, alignant plus de 20 millions de tonnes de capacités, soit un doublement en dix années ; - Vicat dispose d'un réel savoir-faire en matière de développement par petites touches à l'international ; - Le groupe investit en permanence dans son outil de production ; - Sa rentabilité sur capitaux investis et fonds propres est parmi les meilleures du secteur. Son niveau d'endettement reste très modéré.

Les points faibles de la valeur

- Les hausse des prix de l'énergie et du transport, pèsent sur la rentabilité du groupe ; - L'implantation du groupe au Kazakhstan (9% du chiffre d'affaires) et en Afrique-Moyen Orient (14% du chiffres d'affaires) l'expose aux risques géopolitiques ; - Le groupe réalise encore 40% de son activité en France ; - Le secteur est toujours à la peine en Bourse en raison de son hyper cyclicité. Le titre se traite par ailleurs avec une décote malgré de bons fondamentaux ; - La valeur offre un faible rendement et ne présente pas de caractère spéculatif, son capital étant verrouillé ; - Bien que récemment sensiblement élargi, de 5% à 30%, le flottant reste faible.

Comment suivre la valeur

- Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. Ils sont soumis à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat ; - Le groupe s'est engagé dans une politique d'accroissement de ses capacités de production, pour faire face à la demande dans les pays émergents. L'Inde et l'Asie sont prioritaires ; - L'évolution de la situation politique au Moyen-Orient est à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La réallocation du portefeuille d'actifs est à l'ordre du jour chez les industriels. Les stratégies de désinvestissement ou, au contraire, de croissance externe répondent à des situations financières très distinctes. Pénalisé par un endettement très lourd suite à la reprise d'Orascom en 2007, et ayant subi une dégradation de sa notation dans la catégorie "spéculative" qui a renchéri le coût de ses financements, Lafarge cherche activement à céder des actifs. Il a choisi de se désengager complétement de l'activité Plâtre, le plus petit et le moins rentable de ses métiers. En revanche, Saint-Gobain, qui entend consolider ses positions dans la distribution de matériaux de construction et de produits sanitaires, de chauffage et de plomberie, mène des acquisitions. Le groupe a racheté deux entreprises appartenant au distributeur de matériaux de construction britannique Wolseley. Il a repris Build Center au Royaume-Uni pour 165 MEUR et prévoit de débourser 186 MEUR pour acquérir Brossette en France. FTB/ACT/