Analyse clôture AOF France / Europe - Sombre fin de semaine

04/11/2011 - 17:52 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont terminé la dernière séance de la semaine en net repli, pénalisées par le regain d'inquiétude concernant la capacité des membres de la zone euro et du G20 à trouver une réponse coordonnée et définitive à une crise de la dette qui mine les marchés depuis près de deux ans. Aux Etats-Unis, des chiffres de l'emploi mitigés en octobre ont également pesé sur l'ensemble des places. Le CAC 40 a perdu 2,25% à 3 123,55 points, abandonnant 6,72% sur la semaine malgré l'abandon du referendum grec. De son côté, le Footsie Eutotop 100 a cédé vendredi 1,12% à 2044,88 points. Le titre Commerzbank a reculé de 6,22% aujourd'hui à 1,64 euro après avoir lancé un profit warning et publié des résultats inférieurs aux attentes. La deuxième banque allemande a accusé une perte opérationnelle de 855 millions d'euros au troisième trimestre contre un bénéfice de 116 millions d'euros l'an dernier sur la même période. Les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une perte de 683 millions d'euros seulement. Alcatel-Lucent a chuté de 17,06% à 1,688 euro après avoir révisé en baisse son objectif de rentabilité opérationnelle 2011 dans des proportions plus importantes que prévu. Compte tenu des incertitudes du marché, et des investissements sélectifs de la part de ses clients, en particulier en Europe, l'équipementier télécoms prévoit désormais une marge opérationnelle ajustée " autour de 4% ", au lieu de " supérieure à 5% " auparavant. Les investisseurs s'attendaient à une révision en baisse à 4,6%. A l'inverse, Lafarge (+0,49% à 29,56 euros) a signé l'une des rares hausses du CAC 40, soutenu par des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu et l'annonce de nouvelles mesures d'économies. Le premier cimentier mondial a également confirmé son objectif de désendettement en 2011. Au troisième trimestre, le groupe a réalisé un bénéfice net en baisse de 10% à 336 millions d'euros, pénalisé notamment par l'inflation des coûts. Le résultat d'exploitation affiche un repli de 9% à 750 millions (-7% à périmètre et taux de change constants), supérieur de 3% au consensus.

Les chiffres macroéconomiques

Selon les conclusions de la dernière enquête Markit auprès des directeurs d'achat des secteur manufacturier et des services en Europe, l'indice PMI composite ressort à 46,5 en octobre, en baisse par rapport à son estimation flash de 47,2. En septembre, l'indice s'était établi à 49,1. Dans la zone euro, l'indice PMI des services a reculé à 46,4 en octobre, selon les résultats définitifs de l'enquête Markit, contre 48,8 en septembre. En première estimation, l'indice était ressorti à 47,2. L'agence Reuters souligne que la baisse enregistrée entre cette estimation flash et le résultat définitif est la plus importante enregistrée depuis novembre 2008, après la faillite de Lehman Brothers. En Allemagne, moteur de la croissance de la région, l'indice est néanmoins remonté de 49,7 en septembre à 50,6 en octobre. Mais l'estimation flash avait donné 52,1. Les créations d'emplois aux Etats-Unis sont ressorties à 80 000 au mois d'octobre aux Etats-Unis, contre 95 000 attendu par le marché. Le chiffre de septembre a en revanche été revu à la hausse, à 158 000 contre 103 000 initialement annoncé. Le taux de chômage ressort à 9,0% en octobre contre 9,1% en septembre et 9,1% attendu par le marché. A 17h30, l'euro cote 1,3755 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires. Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. FTB/MAF/5