Sortie du nucléaire: les électriciens présentent la facture (presse)

07/11/2011 - 08:56 - Option Finance

(AOF) - Ramener de 75% 50 % la part du nucléaire en France nécessiterait un investissement supplémentaire de 60 milliards d'euros, selon les calculs de l'Union française de l'électricité, qui fédère les électriciens dont EDF et GDF Suez. En conséquence, la facture des particuliers augmenterait de 50 % en vingt ans, lit-on ce matin dans "Les Echos". Selon le syndicat professionnel, la France devra de toute façon investir lourdement dans ses moyens de production et ses réseaux, qu'elle décide ou non de rogner sur le nucléaire. Ainsi, dans l'hypothèse d'une production électrique encore assurée à 70 % par l'atome en 2030, le pays devrait investir 322 milliards d'euros dans son système électrique sur vingt ans, souligne le quotidien économique. Dans l'hypothèse d'une réduction à 50 % de la part du nucléaire, l'effort serait porté à 382 milliards d'euros, soit un surcoût de 60 milliards par rapport au scénario de base. "Les Echos" précise que les électriciens ont également chiffré un scénario de quasi-sortie, avec seulement 20 % de nucléaire : le surcoût doublerait presque, à 112 milliards. Le journal s'interroge : Quel serait l'impact pour les consommateurs ? Selon les projections de l'UFE, le particulier verrait sa facture augmenter de 50 % en vingt ans si la France réduisait à 50 % sa dépendance à l'atome. Un chiffre à première vue impressionnant, mais qu'il faut comparer à une hausse qui reste élevée (+ 33 %) dans le scénario de continuité, souligne le quotidien. "Une famille paierait ainsi son électricité 189 euros le mégawattheure (MWh), toutes taxes comprises, contre 126 euros en 2010. Même dans l'hypothèse de quasi-sortie, le prix resterait inférieur à ce que paye un ménage allemand pour son électricité aujourd'hui, soit plus de 220 euros". FTB/ACT/