BNPP AM : s'exposer aux actions en réduisant la volatilité

07/11/2011 - 12:36 - Option Finance

(AOF / Funds) - Les gérants de convertibles ont craint un remake de 2008 cet été, note BNPP AM, mais il semble que la classe d'actifs n'ait pas suscité autant de panique. Cela pourrait s'expliquer par une meilleure distribution auprès des investisseurs et par la moindre participation des fonds d'arbitrage de convertibles, peu enclins à accroître leur effet de levier dans ces marchés. "Nous pensons que les convertibles offrent toujours des opportunités uniques aux investisseurs souhaitant réduire la volatilité de leurs portefeuilles mais rester exposés aux actions", affirme le gérant. "Avec l'opération Twist de la Réserve fédérale (Fed), les marchés ne semblent pas trop préoccupés par l'inflation. Or, nous pensons qu'à moyen terme, l'inflation va reprendre. Avec une échéance moyenne de trois à cinq ans et leur exposition aux actions (corrélées positivement à une inflation modérée), les convertibles ne sont pas très sensibles aux taux d'intérêt. Elles tiennent lieu d'obligations d'entreprises à duration faible, assorties d'options de conversion qui sont actuellement bon marché." "Malgré un ralentissement des fusions et acquisitions, l'essoufflement de l'économie mondiale pousse les grandes sociétés vers des opportunités de croissance externe. Le marché des convertibles compte un grand nombre de cibles d'achat potentielles dans des secteurs à forte croissance (biotechnologies, technologies, matières premières, etc.) et offre des sources de performance comme une protection intégrée contre le risque lié au rachat, ce qui devrait leur permettre de devancer largement les actions en cas de fusion." "A mesure qu'on s'approche du plus fort de la crise de la dette, nous pensons que les convertibles pourraient offrir des perspectives attrayantes à la fois pour les émetteurs et les investisseurs. La nécessité de lever des capitaux frais pourrait se traduire par d'importantes émissions de convertibles par les grands Etats endettés, comme en 2009 et 2010. Des privatisations seraient ainsi effectuées avec une prime raisonnable par rapport aux niveaux actuels du marché, tout en laissant aux Etats une marge de manoeuvre pour garder leur influence sur les entreprises." "L'évolution des exigences de solvabilité pour les banques et les assureurs renforce l'attrait des convertibles en raison de leur nature convexe, qui nécessite moins de fonds propres que les actions. Elles se révèlent donc moins coûteuses en capital pour les institutionnels, ce qui pourrait accroître mécaniquement l'attrait des convertibles, les investisseurs privilégiant des obligations de qualité." "Malgré les mauvaises performances des actions et des devises émergentes en septembre, nous sommes convaincus des bénéfices de l'investissement sur le long terme dans ces secteurs de croissance forte. Alors que nombre d'investisseurs s'exposent aux marchés émergents via les obligations classiques, les convertibles offrent une opportunité d'allocation complémentaire à un secteur diversifié, sans grande exposition directe aux sociétés financières." AUT/ALO