Analyse clôture AOF France / Europe - L'Italie sème le trouble

07/11/2011 - 17:51 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont débuté la semaine en repli, les investisseurs restant prudents alors que la contagion de la crise de la dette menace l'Italie. Les investisseurs ont limité leurs initiatives dans l'attente de clarifications sur l'Italie, devenue depuis sa mise sous tutelle par le FMI, la nouvelle préoccupation des marchés. Au moment où la France entre à son tour dans une période d'austérité, deux statistiques ont renforcé la crainte d'un retour de la récession en Europe. Dans ces conditions, le CAC 40 a cédé 0,64% à 3103,6 points tandis que l'Eurotop 100 a perdu 0,80% à 2028,49 pts. Le titre Ryanair a progressé de 4,93% à 3,52 euros aujourd'hui après la révision à la hausse de 10% de ses prévisions de résultats. La compagnie low-cost prévoit désormais un bénéfice imposable de 440 millions d'euros contre 400 millions d'euros seulement lors de sa précédente prévision. Le premier transporteur européen à bas coûts a annoncé un bénéfice imposable de 404 millions d'euros sur le trimestre écoulé fin septembre contre 393 millions d'euros attendu par les analystes en moyenne. Au sein d'un marché mal orienté, Carrefour a affiché l'une des plus forte baisses du CAC 40. Le repli de 2,57% à 19,155 euros de l'action du distributeur s'explique par la dégradation de la recommandation de Citigroup de Neutre à Vendre. L'objectif de cours a été réduit de 18 euros à 15 euros. Le bureau d'études estime que le marché sous-estime dans quelle mesure l'endettement du distributeur pèsera sur la stratégie du groupe. Il pense que cette année, les ratios de dette de Carrefour ne seront plus dans la fourchette communiquée en juin par S&P, justifiant le maintien de sa note BBB+. Ubisoft (+ 2,35% à 4,45 euros) a échappé à la baisse du marché parisien grâce au soutien d'Exane. L'influent broker français a relevé son opinion de Neutre à Surperformance avec un objectif de cours réduit de 19% à 6,5 euros. Le bureau d'études estime que la saison des fêtes de fin d'année s'annonce meilleure qu'attendu. Il explique que le jeu " Assassin's Creed : Revelation ", le principal jeu proposé, a reçu de très bonnes critiques et enregistré des pré-commandes robustes, ce qui limite le risque de baisse.

Les chiffres macroéconomiques

En septembre 2011 par rapport à août 2011, le volume des ventes du commerce de détail a diminué de 0,7% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE27, rapporte Eurostat. En août, le commerce de détail avait augmenté de 0,1% dans la zone euro et était resté stable dans l'UE27. En septembre 2011, par rapport à septembre 2010, l'indice des ventes a baissé de 1,5% dans la zone euro et de 0,8% dans l'UE27. La production industrielle allemande a baissé de 2,7% en septembre après une baisse de 0,4% en août. Les économistes attendaient en moyenne un repli de seulement 0,5% en septembre. Aucun chiffre majeur n'était attendu aux Etats-Unis. A 17h40, l'euro cote 1,3739 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. FTB/MAF/5