(AOF / Funds) - Puisque le monde a désormais les yeux rivés sur l'Europe et les rebondissements sans fin de la crise de la dette souveraine, les marchés obligataires ont essentiellement été dirigés par les nouvelles en provenance du Vieux Continent. Ainsi, les traditionnelles valeurs refuges (obligations américaines, allemandes ou britanniques) ont d'abord été sous pression pendant la vague d'optimisme déclenchée par l'obtention d'un accord, avant de rapidement retrouver de leur attrait une fois les inquiétudes et la déception de retour sur les marchés, note Syz & Co dans sa lettre de novembre. "Les taux à 10 ans américain et allemand étaient ainsi revenu, quelques jours seulement après le sommet européen, à leur plus bas depuis le début octobre tandis que les taux britanniques se rapprochaient de leur point bas atteint début septembre." "Sur les obligations des pays pris au coeur de la tourmente, c'est à un mouvement inverse auquel on a assisté : dans la journée du 27 octobre, les taux italiens et espagnols se sont détendus avant de rapidement repartir à la hausse en raison des incertitudes entourant le fonctionnement du mécanisme de soutien européen, la capacité (et la volonté) de l'Italie de respecter les engagements pris en matière d'assainissement des finances publiques." "Ainsi, les taux à 10 ans italiens ont renoué avec leur pic du début du mois d'août, l'écart avec les taux allemands atteignant quant à lui un nouveau record depuis la création de la zone euro. Etant donné les éléments décrits ci-dessus, nous avons décidé d'augmenter légèrement la part actions dans notre allocation d'actifs. Pour un profil de risque moyen en euros, les actions représentent désormais 27% du portefeuille (+3%), cette hausse étant financée par une diminution du poids des liquidités (-3% à 16%)." AUT/ALO