Fondamentaux des entreprises laissent présager rebond à LT (Janus Capital)

09/11/2011 - 14:42 - Option Finance

(AOF / Funds) - "En cette période de forte incertitude où nous avons assisté à des liquidations massives d'actions, nous avons le sentiment que le marché ne fait pas de distinction entre macro et micro. La volatilité que nous avons connue au cours de ce trimestre reflète l'incertitude sur le futur proche, en particulier sur les solutions des politiques en Europe avec des marchés qui semblent déjà intégrer un probable défaut grec et la crise qui s'en suivra", note Adam Schor, responsable de la stratégie actions monde de Janus Capital. "Alors que les valorisations actuelles reflètent une vision très pessimiste, nous estimons que les fondamentaux des entreprises peuvent laisser présager un rebond sur le long terme", estime le gérant. "Certes, les signaux d'inquiétude sont plus forts qu'au trimestre passé, mais il est encore prématuré de voir comment les fondamentaux des entreprises seront impactés par la situation macro-économique. Il est clair que les valorisations basses actuelles reflètent une vision très pessimiste qui nous parait aller bien au-delà des scénarios possibles sur le long terme. Nous restons convaincus qu'il y a des opportunités pour des investisseurs patients car lorsque le marché se focalisera de nouveau sur les fondamentaux des entreprises, certains titres dont la valorisation actuelle est très basse, pourront rebondir." "Même si les dépenses globales dans le secteur du IT se sont légèrement ralenties, la demande reste forte dans certains domaines (appareils portables, applications, logiciels de monétisation) et devrait se poursuivre encore sur le moyen terme. Du point de vue des entreprises, nous nous attendons à une augmentation des dépenses dans le segment du stockage des données ce qui favorisera les fournisseurs de logiciels et d'espace de stockage." "D'un point de vue des valorisations, celles des grandes entreprises sont, à notre avis, extrêmement basses alors que ce sont des sociétés leaders de leurs marchés avec des taux de rentabilité de 20-100%, des marges opérationnelles de 20% et une bonne exposition à la croissance mondiale. Nous restons donc exposés à une sélection de sociétés dans le segment des grandes capitalisations avec une attention particulière sur les titres des firmes capables de générer des flux réguliers (maintenance) et celles facilitant la convergence des achats online et offline." "La liquidation importante de valeurs dans le secteur de la santé a fait baisser les valorisations, ce qui pourrait présager d'un potentiel de hausse significatif pour des entreprises avec des fondamentaux solides. Pour les entreprises pharmaceutiques, il y a des signaux positifs tels que le taux d'approbation de nouveaux médicaments de la part de la FDA ou le recentrage par certaines sociétés sur des produits stratégiques." "Nous suivons de près certaines firmes de médicaments génériques ou celles qui se positionnent sur la classe moyenne des marchés émergents qui ont un accès aux soins. Par contre, nous restons sous-pondérés dans les titres américains qui génèrent la majorité de leurs revenus des systèmes Medicare ou Medicaid. La baisse du budget fédéral ne laisse pas présager une inversion de tendance." "Dans les biens de consommation, nous estimons que la majorité des entreprises a anticipé un ralentissement et s'est mieux préparée qu'en 2008-2009, notamment en réduisant le niveau des stocks. A l'intérieur du secteur, il y a cependant une grosse différence entre les entreprises qui offrent des produits de masse qui sont en perte de vitesse et celles qui ont misé sur l'innovation, les marques et la distribution qui réussissent à gagner de nouvelles parts de marché et maintenir des prix élevés." "Dans nos portefeuilles, nous accordons évidemment beaucoup d'attention aux firmes du luxe qui ont des marques mondiales bien positionnées pour capter la croissance des pays émergents, mais nous favorisons également celles qui intègrent une dimension environnementale et de santé, surtout dans les produits d'hygiène et beauté." "Les valorisations basses des sociétés industrielles semblent avoir déjà intégré un risque important de récession. Il est indéniable que les chiffres macro économiques aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis se sont détériorés et que les actions pourraient subir une baisse ultérieure si des scénarios de récession devaient se confirmer." "Cependant, dans l'analyse des fondamentaux nous n'anticipons pas (contrairement au marché) une baisse des profits à des niveaux enregistrés en 2008 et 2009. En termes d'investissement, nous sommes sous-pondérés en titres cycliques ainsi que dans le secteur des matières premières, alors que nous regardons de près les entreprises avec des retours élevés sur capital et des structures de coût variables. Par exemple, nous jugeons intéressantes les valeurs des entreprises dans le fret, la logistique mondiale ou encore les entreprises dans la production d'outils pour l'automatisation qui devraient bénéficier de la hausse des salaires des ouvriers en Chine." "Dans l'énergie, nous pensons que les prix du pétrole resteront élevés même dans un contexte de ralentissement économique car nous estimons que l'augmentation de la production suffira à peine à satisfaire la demande venant des pays émergents, ce qui limitera la baisse des cours du brut. Les fondamentaux de l'industrie nous paraissent aussi attractifs aux vues des statistiques de forage et notre préférence va aux titres des entreprises positionnées dans les services car elles bénéficient de trésoreries solides leur permettant de continuer à investir. Nous restons surpondérés en pétrolières plutôt que dans le gaz naturel et continuons à sélectionner des valeurs dont les actifs de production et d'exploration à long terme sont prometteurs et qui restent sous-valorisées par le marché." AUT/ALO