(AOF / Funds) - "La crise de confiance qui envahit le marché des obligations d'Etat italiennes a eu un très fort impact négatif hier sur l'euro et les marchés mondiaux. Un engagement beaucoup plus ferme de la part de la BCE d'intervenir semble le seul moyen restant qui permette de s'attaquer à la crise à court terme. Le prix à payer serait probablement une intégration budgétaire beaucoup plus poussée et la création quasi certaine d'obligations européennes (eurobonds)", note SG Cross Asset Research jeudi. "La bataille politique sera forcément longue, mais la première étape (la restauration par la BCE de la confiance du marché par le fait qu'elle est bien en définitive le prêteur en dernier ressort de l'Europe) doit intervenir rapidement." "Une plus grande intégration des politiques budgétaires pourrait avoir comme conséquence un rétrécissement de la zone euro. Le principe d'un club plus restreint d'Etats ayant la volonté et la possibilité de renforcer leur coopération budgétaire apparaît fait son chemin dans la presse de ce matin. Il s'agit probablement à la fois d'une menace voilée destinée aux autres Etats pour qu'ils mettent de l'ordre dans leur propres affaires sous peine d'être exclus et d'une proposition sérieuse." "Quoi qu'il en soit, cela n'a aucun impact sur la situation actuelle et les marchés auront ce matin les yeux rivés sur l'adjudication des bons du Trésor italien, s'efforçant de voir plus loin que le rendement des BTP et feront baisser l'euro. La parité EURUSD est cassé sous 1,36 et le consensus baissier a le couteau entre les dents." "N'oublions pas que, si nous réussissons à oublier un instant l'Italie, d'autres informations seront publiées aujourd'hui : les CPI de la Suède et de la Norvège, le compte rendu mensuel de la BCE, la réunion du MPC au Royaume-Uni qui devrait être sans surprise à moins d'une annonce d'une augmentation du montant ou du rythme de la politique d'assouplissement quantitatif de BoE et les statistiques du commerce et de l'emploi aux Etats-Unis. Mais l'essentiel reste la détermination dont fera preuve la BCE pour répondre à la crise." AUT/ALO