(AOF) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse une séance volatile, pénalisées par l'incertitude concernant l'Italie et la crainte d'une nouvelle récession en Europe. Alors que la situation politique semble s'éclaircir à Rome où l'ancien commissaire européen Mario Monti fait figure de favori pour succéder à Silvio Berlusconi, les investisseurs restent inquiets concernant le niveau de rendement exigé du Trésor par les investisseurs (+6,086% lors de l'emprunt réalisé ce matin) pour lever des fonds. Le CAC 40 a terminé en baisse de 0,34% à 3064,84 points tandis que l'Eurostoxx 50 a gagné 0,20%. Siemens a reculé de 0,11% à 72,28 euros à Francfort après la publication de résultats trimestriels globalement conformes aux attentes et de perspectives prudentes. Le conglomérat industriel allemand prévoit un recul de son bénéfice des activités poursuivies cette année en raison des "turbulences" économiques actuelles. Siemens a annoncé le versement d'un dividende de 3 euros par action après 2,7 euros l'année précédente. En revanche, le groupe ne procédera ni au versement d'un dividende exceptionnel ni à un programme de rachat d'actions. A Paris, EADS a bondi de 5,03% à 20,97 euros pour signer la plus forte hausse du CAC 40. Les investisseurs ont salué la publication par le groupe européen d'aérospatiale et de défense de résultats trimestriels nettement supérieurs aux attentes et la révision à la hausse de ses objectifs 2011. Les opérateurs ne sanctionnent pas la provision de 200 millions d'euros pour le programme du long courrier Airbus A350, dont la mise en service est repoussée au premier semestre 2014. De son côté, Téléperformance (+9,73% à 14,43 euros) a enregistré la plus forte hausse du SBF 120 au lendemain de la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes et de la confirmation des objectifs annuels. Les analystes ont bien accueilli ces annonces. Estimant que les risques qui pesaient sur le groupe étaient largement intégrés par le marché, CA Cheuvreux a confirmé son opinion Surperformance et son objectif de cours de 29 euros sur la valeur. Evoquant pour sa part une publication rassurante, Oddo a maintenu sa recommandation Achat.
En octobre 2011, l'indice des prix à la consommation (IPC) est en hausse de 0,2%, après une baisse de 0,1 % en septembre, selon l'Insee. Sur un an, il augmente de 2,3%. Hors tabac, l'indice augmente de 0,2% (+2,2% sur un an). Corrigé des variations saisonnières, l'IPC croît de 0,3% (+2,4% sur un an). L'accroissement de l'IPC du mois d'octobre provient de fins de promotions dans l'habillement et les chaussures et dans l'alimentation. Au mois de septembre 2011, la production de l'industrie manufacturière diminue nettement en volume par rapport à août 2011 (-1,6 %), annonce l'Insee. Elle avait augmenté au mois d'août 2011 (+0,6 %). La production de l'ensemble de l'industrie est également en baisse en septembre (-1,7 %), ainsi que la construction (-5,8 %). Au troisième trimestre, la production manufacturière a cependant augmenté (+0,5 %) ainsi que dans l'ensemble de l'industrie (+0,8 %). La Banque d'Angleterre (BoE) a laissé inchangé à 0,5% son taux directeur. La banque centrale a par ailleurs laissé inchangé l'objectif de ses rachats d'actifs sur les marchés financiers. Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont reculé pour s'établir à 390 000 lors de la semaine du 5 novembre. Les économistes misaient sur 400 000 après 400 000 la semaine précédente (chiffre révisé de 397 000). Le déficit commercial américain s'est établi à 43,1 milliards de dollars en septembre après 45,6 milliards (chiffre révisé de 44,9 milliards) en août. Les économistes tablaient sur une hausse du déficit à 46 milliards. A 17h45, l'euro cote 1,3604 dollar.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. FTB/MAF/5