Analyse clôture AOF France / Europe - Légère hausse

16/11/2011 - 17:52 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont clôturé la séance de mercredi sur une légère hausse au terme d'une séance particulièrement volatile. Les investisseurs sont restés nerveux dans l'attente de nouveaux développements sur le front de la crise de la dette en zone euro. Après une ouverture en hausse, la tendance s'est dégradée avec les propos de Mervyn King, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, qui a déclaré que la BoE avait révisé en baisse ses prévisions de croissance pour le Royaume-Uni. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont progressé de 0,52% à 3 064,90 et de 0,09% à 2 091,72 points. Infineon (-2,95% à 6,26 euros) a connu la plus forte baisse de l'indice allemand Dax30, les investisseurs manifestant leur déconvenue au sujet des perspectives du fabricant de semi-conducteurs. Sur l'exercice 2012, qui a débuté en octobre, le concurrent de STMicrolectronics table sur un recul d'environ 5% de son chiffre d'affaires pour une marge opérationnelle ajustée comprise entre 10% et 15%. Le repli devrait même être plus prononcé au premier trimestre (-10%) par rapport au quatrième trimestre pour une marge opérationnelle ajustée attendue entre 13% et 14%. Vivendi (+ 6,56% à 16,34 euros) a affiché la progression la plus forte de l'indice CAC après la publication de résultats trimestriels meilleurs que prévu. Si le spécialiste du divertissement a par ailleurs réduit son objectif de résultat net ajusté de 350 millions d'euros sur 2011, la cause est à rechercher dans les nouvelles mesures fiscales françaises : la suppression du régime du bénéfice mondial consolidé et le plafonnement des reports déficitaires. En conséquence, Vivendi vise un résultat net ajusté 2011 supérieur à 2,850 milliards d'euros, contre 3 milliards auparavant. EDF a chuté de 4,36% à 19,83 euros, les investisseurs s'inquiétant des conséquences de l'accord scellé entre le Parti Socialiste et Europe Ecologie-Les Verts pour la filière nucléaire. Si Areva et EDF ont échappé à l'arrêt du chantier de l'EPR de Flamanville, les Verts et le PS envisagent, en cas d'élection, de fermer immédiatement la centrale de Fessenheim, la plus vieille de son parc. Globalement, l'accord prévoit la fermeture de 24 réacteurs sur les 58 en fonctionnement avec pour objectif d'abaisser de 75% à 50% la part de l'atome dans la production d'électricité française d'ici à 2025.

Les chiffres macroéconomiques

L'inflation en zone euro s'est élevée à 3% en octobre sur un an, après 3% en septembre, conformément aux attentes des analystes. Les prix à la consommation ont reculé de 0,1% en octobre aux Etats-Unis. Les économistes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne une stabilité des prix. Hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation, les prix ont augmenté de 0,1%, en ligne avec les attentes. La production industrielle a augmenté de 0,7% en octobre, ce qui est supérieur au consensus Reuters de +0,4%. Le chiffre de septembre a été révisé de +0,2% à -0,1%. Le taux d'utilisation des capacités de production est ressorti à 77,8% en octobre, contre 77,3% en septembre. A la clôture, l'euro cote 1,3501 face au dollar américain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus. Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde. PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée. FTB/MAF/5