BOUYGUES CONSTRUCTION annonce 190 millions de contrats en Suisse

17/11/2011 - 08:39 - Option Finance

(AOF) - Losinger Marazzi, filiale suisse de Bouygues Construction, annonce avoir signé plusieurs contrats significatifs, pour un montant total de plus de 190 millions d'euros (237 millions de francs suisses). A Monthey, dans le sud-ouest de la Suisse, la société va réaliser un complexe immobilier et commercial composé de 6 000 mètres carrés de surfaces commerciales et de 1 300 mètres carrés de bureaux. L'ensemble accueillera également deux bâtiments de logements, une résidence pour les seniors et un parking de 450 places. Les travaux, d'une durée de 24 mois, démarreront en début d'année 2012 et mobiliseront près de 200 collaborateurs en période de pointe. Losinger Marazzi va également réaliser, à Thoune, dans le canton de Berne, deux complexes d'une superficie totale de près de 12 400 mètres carrés associant bureaux, appartements, logements pour personnes âgées, surfaces commerciales, salles de cinéma. Les travaux, d'une durée de plus de 24 mois, commenceront au printemps 2012. Par ailleurs, Losinger Marazzi a signé un contrat de 31 millions de francs suisses (environ 25 millions d'euros) pour la réalisation en entreprise générale d'un centre commercial à Nyon pour le compte de Migros, le leader suisse de la grande distribution.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- La diversification de Bouygues au travers de 5 métiers (Construction, Immobilier, Route/Infrastructure, Médias et Telecom), à laquelle s'ajoute la participation dans Alstom, permet au groupe de mieux gérer les cycles économiques : sa présence dans des métiers porteurs tels que la téléphonie est un atout indéniable et compense la cyclicité de la construction et l'immobilier ; - Colas et Bouygues Construction sont chacun numéro un mondial dans leur secteur ; - L'Asie représente 25% de prises de commandes de Bouygues Construction. La participation dans Alstom permet également à Bouygues de profiter de la croissance des besoins énergétiques de l'Inde et de la Chine ; - La stratégie 4-play de Bouygues Telecom est jugée convaincante par les analystes ; - Son caractère familial assure au groupe une gestion patrimoniale prudente ; - Grâce à une structure financière saine, le groupe peut non seulement faire face à un environnement difficile mais aussi être réactif et saisir les opportunités ; - Bouygues mène une politique constante de hausse du dividende ; le titre offre un rendement attrayant.

Les points faibles de la valeur

- Le statut de conglomérat du groupe implique une décote en Bourse ; - Les activités Construction/Immobilier et Routes sont très cycliques ; - Du fait d'une forte pression concurrentielle dans l'immobilier, le groupe doit faire des efforts promotionnels sur les programmes de logements dans cette division, ce qui a continué de peser sur la marge opérationnelle ; - Avec la perspective de l'arrivée de Free en tant que quatrième opérateur mobile début 2012, le marché français est entré dans une phase de surenchère commerciale et d'accélération de sa déflation tarifaire ; - Le groupe évolue dans un contexte réglementaire défavorable aux opérateurs télécoms.

Comment suivre la valeur

- Du fait de ses diverses activités, les performances du groupe dépendent d'un certain nombre de facteurs : l'activité Construction sera influencée par l'état général de l'économie (notamment le niveau des taux d'intérêt, le niveau de confiance des ménages et les mises en chantier) et par les actions de relance des gouvernements ; - Dans les médias, l'évolution des recettes publicitaires sera à étudier avec attention ; - Les performances opérationnelles et boursières d'Alstom et TF1 peuvent influencer le cours de Bourse ; - Quant aux télécoms, l'évolution du contexte concurrentiel avec l'arrivée de Free est également à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - BTP

La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) est pessimiste pour les mois à venir. Elle estime que le nombre de logements neufs commercialisés pourrait passer sous la barre des 100 000 en 2011, contre 115 000 en 2010 et 106 000 en 2009. Quant à la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), elle craint que le relèvement de la TVA à 5,5% sur les travaux d'entretien-amélioration pénalise l'activité du secteur. Selon la Capeb, le relèvement de ce taux dans le bâtiment entraînerait une perte de chiffre d'affaires de 4,8 MdEUR et la disparition de 40 000 emplois. A cela s'ajoutent d'autres menaces : l'alourdissement de la taxation des plus-values immobilières des résidences secondaires et des logements locatifs, et la réduction du crédit d'impôt-développement durable pour les résidences principales. La confédération confirme pour le moment la prévision d'une progression de l'activité de 2,9% en 2011, revue à la hausse en juillet. Elle ferait suite à un recul de 2,5% en 2010. FTB/ACT/