(AOF) - Les marchés européens ont nettement reculé toujours sur fonds de craintes concernant la dette souveraine de la zone euro, mais aussi des Etats-Unis. Moody's a mis en garde la France sur les menaces que la hausse durable de ses coûts de financement fait peser sur sa note de crédit dans un contexte de dégradation des perspectives économiques. Le blocage au Congrès US sur la réduction de la dette a également préoccupé le marché. Le CAC 40 s'est nettement éloigné du seuil symbolique des 3000 points, finissant en repli de 3,41% à 2894,94 points. Le FTSE Eurotop 100 a perdu 3,3% à 1931,34 points. Ahold (-0,96% à 9,345 euros) a affiché la baisse la plus modérée de l'indice AEX, dont la totalité des valeurs ont fini dans le rouge. Après la présentation, qui avait été bien accueillie la semaine dernière, de ses résultats du troisième trimestre, le distributeur néerlandais a dévoilé sa stratégie de croissance aux investisseurs. Celle-ci est fondée sur six " piliers ". Ahold entend lancer de nouvelles initiatives pour fidéliser ses clients afin d'accroître la croissance organique de ses ventes de 1 à 2 points. La deuxième mesure concerne le développement de ses ventes en ligne. A Paris, le titre Peugeot a reculé de 4,96% à 12,07 euros, après avoir annoncé la cession d'une filiale de location de voitures. Selon Les Echos, le groupe envisagerait par ailleurs de mettre en place une nouvelle organisation commerciale à partir de la fin du mois de décembre. PSA Peugeot Citroën a annoncé ce matin la cession de Citer SA et de sa filiale espagnole Atesa à l'américain Enterprise Holdings. Ce dernier détient et exploite à travers ses différentes filiales les marques Enterprise Rent-A-Car, National Car Rental et Alamo Rent A Car. La semaine commence mal pour Legrand à la Bourse de Paris. Pénalisé par la chute des marchés et Credit Suisse, le titre du fabricant français de matériel électrique recule 3,39% à 22,945 euros. La valeur, considérée comme cyclique, est affectée par la nette remontée de l'aversion pour le risque sur les Bourses alors que l'économie européenne est bien partie pour retomber en récession au quatrième trimestre 2011. Par ailleurs, la banque helvète a dégradé son opinion sur Legrand de Surperformance à Neutre et réduit son objectif de cours de 26 à 24,8 euros.
Aux Etats-Unis, les reventes de logements ont progressé de 1,4% en octobre tandis que les économistes misaient sur une baisse de 2,2% après -3,2% en septembre. A la clôture, l'euro cote 1,3508 face au dollar américain.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus. Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde. PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée. FTB/MAF/5