ESSILOR : Hubert Sagnières nommé PDG

25/11/2011 - 08:15 - Option Finance

(AOF) - Lors de sa réunion du 24 novembre, le conseil d'administration d'Essilor International a nommé Hubert Sagnières comme président-directeur général du groupe à partir du 2 janvier 2012. Xavier Fontanet restera administrateur d'Essilor. " Lors de l'Assemblée générale du 5 mai 2011, Xavier Fontanet avait indiqué qu'il considérait que le moment était propice pour un retour au mode de gouvernance traditionnel d'Essilor par le regroupement des fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général ", a rappelé le numéro un mondial de l'optique ophtalmique. Ces fonctions avaient été séparées au 1er Janvier 2010 suite à la nomination de Hubert Sagnières comme directeur général.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Essilor est le leader mondial des verres ophtalmiques ; - Le potentiel du marché est très important : sur 4 milliards de personnes ayant besoin d'une correction visuelle dans le monde, seul 1,6 milliard la corrige ; - L'activité du groupe bénéficie également de tendances de long terme avec le vieillissement de la population dans les pays développés et les problèmes visuels qui en résultent ainsi que la croissance des classes moyennes dans les pays émergents ; - Le groupe dispose aussi d'un portefeuille de produits innovants qu'il enrichit régulièrement. Le lancement à venir du verre anti-buée Optifog en est la preuve. Essilor est ainsi le premier et le seul fabricant de verres correcteurs à proposer ce produit qui est protégé par des brevets "made in Essilor" ; - Le groupe se développe dans le milieu de gamme, segment trois fois plus dynamique que le marché dans son ensemble. Les verres à prix modéré représentent entre 150 et 200 millions de consommateurs par an et sont désormais aussi rentables que ceux haut de gamme ; - Cette stratégie dans le milieu de gamme va permettre à Essilor de se développer sur les nouveaux marchés émergents, où il accroît ses positions notamment par " maillage " au travers de partenariats ; cela peut aussi être un atout dans les pays développés en période de difficultés économiques ; - La structure financière, extrêmement solide, procure au groupe une grande flexibilité lui permettant de mener des acquisitions et consolider ses parts de marché.

Les points faibles de la valeur

- Le titre, toujours à ses plus hauts historiques, est cher avec un cours qui représente plus de 20 fois les bénéfices attendus sur 2011 ; - Les investisseurs sont très exigeants sur les perspectives de croissance affichées par la société ; - Essilor réalisant plus de 80% de son chiffre d'affaires en Europe et aux Etats-Unis, la faible croissance de ces pays pourrait malgré tout venir peser sur la croissance interne du groupe ; - Le groupe est encore peu présent dans les pays émergents. Ils ne représentent qu'à peine plus de 10% du chiffre d'affaires du groupe alors qu'ils comptent déjà pour les 2/3 de la demande mondiale en volume ; - Le groupe est soumis aux effets de change car il réalise une part importante de son chiffre d'affaires en dollar ; - L'essor de la chirurgie ophtalmologique (qui concerne pour le moment plutôt les classes les plus aisées) pourrait venir peser sur l'activité des opticiens ; - Le rendement de l'action est faible, à moins de 2%.

Comment suivre la valeur

- Apparenté au marché de la santé, la valeur est défensive : l'achat de lunettes, qui est à 90% un acte de renouvellement, peut être reporté mais non annulé ; - Les acquisitions, notamment dans les pays émergents, sont à surveiller ; - Le groupe est facilement opéable car il ne possède pas d'actionnaire de référence et près de 91% de ses actions sont détenues par le public.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

Les géants doivent s'adapter au renchérissement du coût des matières premières. Ainsi, Procter & Gamble a choisi de relever ses prix, mais de façon limitée (+3% en moyenne) pour ne pas perdre de clients. Ces derniers, qui se trouvent essentiellement dans les pays développés, risquent d'opter pour des produits moins coûteux dans un contexte de crise. L'entreprise choisit donc de contraindre ses marges pour maintenir ses parts de marché. Unilever a également opté pour une stratégie de relèvement des prix. Après avoir relancé son activité en 2009 et 2010 au moyen de baisses de prix, son dirigeant, Paul Polman, est parvenu à accroître les résultats du géant anglo-néerlandais en relevant les tarifs. Au premier semestre, sa marge d'exploitation n'a reculé que de 0,2 point, alors que les analystes attendaient un repli de 0,5 point. Le groupe prévoit un bond de 15% du prix des matières premières cette année, mais il considère néanmoins que les hausses de tarifs déjà réalisées le couvrent à 90% contre ce mouvement. FTB/ACT/