SOCIETE GENERALE vend sa participation dans ORBEO

25/11/2011 - 09:57 - Option Finance

(AOF) - Société Générale a cédé à Rhodia, filiale du groupe belge de chimie Solvay, sa participation de 50% dans le capital d'ORBEO, leur filiale commune dédiée aux marchés du carbone, détenue à parité par les deux groupes. Le montant de la transaction n'a pas été communiqué. L'offre CO2 de la banque sera réintégrée au sein de la plateforme énergie en Europe. La finalisation de cette transaction, qui devrait intervenir fin 2011, est soumise au retrait par l'Autorité de Contrôle Prudentiel de l'agrément d'ORBEO en tant qu' " entreprise d'investissement", a précisé Société Générale.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Société Générale se recentre sur la banque de détail et sur la banque de financement et d'investissement, activités qui ont soutenu sa croissance avant la crise ; - La banque dispose de positions de leader sur des segments en croissance comme les dérivés actions, les produits structurés et la gestion passive ; - La banque est faiblement exposée à la dette souveraine des pays européens en difficulté.

Les points faibles de la valeur

- La valeur reste des plus volatiles en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier. Les craintes de défaut d'un ou plusieurs pays périphériques européens, Grèce en tête, et les interrogations sur les recapitalisations des banques européennes alimentent cette volatilité ; - La banque pâtit également d'une image ternie par l'affaire Kerviel, les stock-options qui devaient être initialement attribuées à ses dirigeants en pleine crise et les pertes divulguées en gestion d'actifs ; - Regagner la confiance des investisseurs après deux avertissements sur résultats en 2009 prend du temps. La banque doit aussi réussir à convaincre du réalisme du plan stratégique " Ambition SG 2015 " dans un contexte économique toujours difficile ; - L'environnement de taux bas pèse sur les activités de banque de détail, plus précisément sur les marges sur dépôts.

Comment suivre la valeur

- Les valeurs bancaires sont considérées comme des titres " value " depuis les effets de la crise financière ; - La Société Générale s'efforce depuis le début de l'année de convaincre le marché de sa capacité à tourner la page de la crise financière et celle de l'affaire Kerviel ; - Le retour sur fonds propres (ROE), qui mesure la rentabilité des banques, est l'un des ratios clé du secteur ; - En tant que valeur financière le titre est influencé par une série d'éléments : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des Bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages qui influeront sur les performances de la banque de détail ; - Le coût du risque reste à surveiller ; - Surveiller également la mise en place du dispositif de " Bâle III " qui oblige les banques à augmenter leurs fonds propres pour résister aux crises. Le Comité exige que les établissements financiers affichent d'ici au 1er janvier 2019 un ratio de solvabilité Tier 1 (le noyau dur des capitaux propres des institutions financières) d'au moins 4,5%, contre 2% jusque-là. Un matelas supplémentaire de 2,5% est également exigé. Ce qui porte le pourcentage total à 7%.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

La réduction de la taille de leur bilan est à l'ordre du jour pour les banques françaises, qui souhaitent rassurer les marchés financiers. BNP Paribas a annoncé une réduction de 10% de la taille de son bilan d'ici à la fin 2012, et sa volonté de limiter sa dépendance aux refinancements en dollars. Cette décision implique la cession d'environ 70 milliards d'actifs d'ici à la fin de l'année prochaine. Quant à la Société Générale, elle désire intensifier les cessions dans son portefeuille d'actifs toxiques, déjà réduit de 8 MdEUR depuis début 2011. D'ici à fin 2012, la banque espère parvenir à une économie supplémentaire de 60 MdUSD de financement. Le modèle des banques françaises, historiquement basé sur le financement, évolue donc avec la crise financière. BNP Paribas et la Société Générale souhaitent toutes deux réduire certains types de crédits en dollars, comme les crédits export, trop coûteux en fonds propres et en liquidités, et qui s'inscrivent dans leur activité BFI (banque de financement et d'investissement). FTB/ACT/